J’étais dans l’hémicycle les 9, 10 et 11 octobre (avec séance de nuit jusqu’à 5 heures du matin !) pour participer à la bataille contre le projet de loi sur l’immigration. Nous avons obtenu que le texte initial soit édulcoré, et les débats comme le scrutin ont montré l’extrême division de la majorité sur un thème qui semble être l’idée fixe de Sarkozy.

Sur les trois mesures qui ont le plus provoqué l’indignation (tests ADN, restrictions au regroupement familial, refus des sans-papiers dans les centres d’accueil d’urgence), les sénateurs ont adopté des dispositions sans doute adoucies, mais tellement compliquées qu’elles seront difficilement applicables.

Cependant l’esprit et le fond du texte restent inacceptables, et nous avons bien entendu voté contre son adoption. L’avis négatif du Comité d’éthique, l’opposition ouverte de Martin Hirsch, la mobilisation croissante de l’opinion en particulier sur la signature de deux pétitions, devraient, dans une démocratie normale, aboutir au retrait du projet de loi.

Mais faut-il y compter, alors que ce débat masque opportunément les difficultés de Sarkozy à répondre aux préoccupations des Français : emploi, salaires, santé ?