Le projet de loi dit « Santé » prévoit une nette amélioration du système de santé notamment pour répondre au problème de la diminution du nombre de médecins et à l’inégale répartition de ceux-ci sur le territoire.

En effet, il s’agit de réformer d’abord à la base : en supprimant la clause du numerus clausus, d’attribuer des capacités d’accueil dans les universités en fonction des besoins de la région, de permettre des stages aux étudiants tout au long de leurs études dans des zones de déserts médicaux et d’augmenter de 20% le nombre de médecins formés en permettant une diversification des profils et accordant des passerelles entre cursus.

Pour remédier immédiatement aux maux du système de santé, la situation de médecins diplômés hors de l’Union européenne serait régularisée afin qu’ils puissent exercer en France. Les compétences des pharmaciens et paramédicaux se verraient élargies en termes de prescriptions, de vaccinations dans certaines conditions notamment pour les enfants.

Enfin, à l’ère des nouvelles technologies, et dans un souci d’efficacité et de développement durable ; un espace numérique par patient sera élaboré afin de lui permettre d’accéder à son dossier médical, une plateforme regroupant les données de santé sera créée, et de la télémédecine est prévue pour certains soins tels que l’orthoptie, ou l’orthophonie.

Un beau projet qui s’inscrit véritablement dans une dynamique de désengorgement des urgences, d’un meilleur accès aux soins pour tous, et d’une stimulation des jeunes étudiants dans leur choix de se lancer dans une carrière de médecine.

Je regrette que la majorité sénatoriale se soit montrée si conservatrice dans ses débats, particulièrement en ce qui concerne le refus des mesures incitatives proposées par la ministre dans le but de donner envie aux jeunes médecins de s’installer en zone déficitaire. En effet, un dispositif transpartisan, voulu par les Républicains, le Parti Socialiste et les Indépendants, a été adopté faisant de la 3e année de médecine une année pratique « autonomie » réalisée en cabinet ou en maison médicale dans des zones désertes, mais cela ne suffit pas.

Quant à la question de l’amendement de suppression de l’article 28 visant à rallonger la durée possible de recours à une IVG de deux semaines, j’ai voté contre la suppression dudit article.

Il est primordial que le projet entre en vigueur sans perdre ses mesures essentielles ainsi révéler son efficacité.