Emmanuel Macron soutient les pères français d’enfants franco-japonais enlevés par leurs mères. Il l’a fait savoir à l’occasion d’une visite officielle à Tokyo. Il a aussi évoqué le sort de la Française Tiphaine Véron disparue soudainement au Japon il y a près d’un an et dont on reste sans aucune nouvelle.

En visite officielle à Tokyo, Emmanuel Macron a apporté son soutien à des pères français d’enfants franco-japonais enlevés par leurs mères. La démarche du président de la République est une « lueur d’espoir » pour ces papas.

« Je sais les difficultés des pères français séparés de leurs conjointes japonaises et la souffrance qu’ils vivent » de ne plus voir leurs enfants, a déclaré Emmanuel Macron lors d’un discours devant la communauté française au Japon. Et d’estimer qu’il faut « que les droits de chacun puissent être défendus ». « Nous sommes à leur côté et nous continuerons à mener ce combat », a-t-il assuré.

« Il a l’air touché par nos histoires »

De nombreux étrangers divorcés ou séparés se battent depuis des mois ou des années pour tenter de voir ou récupérer leurs fils et filles avec lesquels leur mère japonaise (ou père parfois) a soudainement quitté le foyer.

Souvent, la justice nippone valide le fait accompli, car en cas de divorce, l’autorité parentale n’est confiée qu’à l’un des deux parents, le code de la famille ne reconnaissant pas l’autorité parentale partagée.

Stéphane Lambert, Vincent Fichot, ainsi qu’un troisième père en détresse, ont été reçus en aparté par le président dont ils ont salué « le tact » : « Nous sommes positivement surpris. Il a l’air touché par nos histoires individuelles. C’est une lueur d’espoir », a réagi Vincent Fichot.

« Une pensée » pour Tiphaine Véron

« Je l’ai vraiment invité à comprendre l’ampleur de ce problème qui touche aussi de nombreux pères japonais et d’autres nationalités, pas seulement français. Ce sont tous des cas terribles, pas uniquement le mien. Je suis satisfait qu’il ait fait preuve de sensibilité et de tact à notre égard, même si cela ne résoudra pas le problème demain matin. C’était important pour élargir la prise de conscience », a commenté Stéphane Lambert, privé de son fils depuis quatre ans.
Le président a aussi « exprimé une pensée » pour Tiphaine Véron, la touriste française disparue dans la province de Nikko en juillet 2018. « J’en ai parlé avec le Premier ministre Abe il y a quelques mois et je veux dire à ses amis et sa famille que nous poursuivrons tout ce qui est mesure d’être fait pour avancer » sur ce dossier.

Ouest-France / AFP (26/06/19)