Le 23 mai 2007, j’ai rencontré M. Michel SCHAFFHAUSER, chef de la Mission des fonctionnaires internationaux (MFI), et M. Didier ETIENNE, son adjoint, au sujet du reclassement professionnel des « fonctionnaires » français des Nations Unies.

Ils m’ont indiqué que depuis 7-8 ans, ces « fonctionnaires » peuvent, lors de leur retour en France, intégrer le corps des administrateurs civils par le biais du tour extérieur (présélection après examen du CV et d’une lettre de candidature ; entretien pour les candidats présélectionnés ; six mois de formation à Strasbourg à l’issue de la sélection). Cependant, aucun ancien fonctionnaire des Nations Unies n’a jamais pu intégrer ce corps (3 candidats en 2006 ; aucun candidat en 2007) car leurs connaissances théoriques en matière d’administration française semblent généralement insuffisantes.

La Mission des fonctionnaires internationaux a proposé à la direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) de mettre en place un système de quotas pour l’entrée dans le corps des administrateurs civils. M. ETIENNE m’a signalé que ce système s’applique déjà aux attachés d’administration centrale qui souhaitent intégrer le corps des administrateurs civils (15 à 20 postes chaque année). Toutefois, la DGAFP ne semble pas favorable à la mise en œuvre d’un tel système pour les « fonctionnaires » internationaux. Par ailleurs, ces derniers ne bénéficient d’aucune facilité pour intégrer la fonction publique territoriale.

Enfin, MM. SCHAFFHAUSER et ETIENNE m’ont présenté quelques pistes de réflexion afin de faciliter le reclassement des « fonctionnaires » français des Nations Unies : le recrutement en tant qu’assistants techniques (c’est le nouveau groupement d’intérêt public dénommé France coopération internationale qui recrute et gère les « experts techniques internationaux » ; je rappelle cependant que les assistants techniques contractuels se trouvent actuellement dans une situation difficile car ils sont exclus de toute mesure visant à préserver leur avenir) ; l’extension du 3ème concours de l’École nationale d’administration (ce concours s’adresse aux élus ainsi qu’aux salariés du secteur privé après huit années de mandat ou d’expérience professionnelle ; aucune condition de diplôme) ; la création d’un concours interministériel spécifique par l’intermédiaire duquel les « fonctionnaires » internationaux pourraient devenir chargés de mission dans les ministères (cette initiative nécessiterait l’accord du Premier ministre).

Afin d’approfondir ces quelques pistes de réflexion, je vais prendre contact avec la direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP).