Communiqué de Pierre-Yves Le Borgn’
Premier Secrétaire de la Fédération des Français à l’Etranger du Parti Socialiste

Après avoir sabré allègrement dans les crédits affectés aux Français à l’étranger durant plus de 4 ans, lourdement abimé les réseaux consulaires, culturels et d’enseignement à travers le monde, fait silence sur tous les sujets citoyens européens, voilà qu’à quelques mois de la fin de son mandat, le Président de la République nomme un Secrétaire d’Etat chargé des Français de l’étranger. Cela sent les élections à plein nez. Il y a des voix à prendre pour la présidentielle et des sièges à gagner aux législatives !

Chacun connaît le champion olympique David Douillet, mais qui connaît le politique ? Personne n’a jamais entendu le moindre propos de sa part sur les questions dont il hérite au gouvernement. Quelle stratégie développera-t-il alors que le retrait de l’Etat fait partout des ravages ? Les frais de scolarité en hausse, la disparition des activités consulaires dans nombre de villes et l’action sociale sacrifiée se traduisent par une recrudescence de précarité et la perte du lien citoyen dans les communautés françaises à l’étranger.

Un visage, fut-il sympathique, ne fait ni une politique, ni une élection. Les Français à l’étranger attendent et méritent mieux que l’agitation électoraliste de l’UMP. Ils ont encaissé le procès de la binationalité instruit au sein l’UMP et frôlé une surtaxe sur les résidences secondaires pour combler le manque à gagner de la réduction de l’ISF au bénéfice de la riche clientèle du pouvoir. De cela, ils sauront se souvenir. C’est d’actes et de moyens dont ils ont besoin, non d’un coup médiatique confinant à la caricature.

Les Français à l’étranger sont une chance pour la France. Leurs suffrages se gagneront sur la base d’une ambition. La France tout au long de la vie, voilà l’ambition des socialistes : une politique cohérente, financée, assise sur les cinq ans d’une mandature, pour protéger, encourager et donner à chacun, dans les communautés françaises à l’étranger, le pouvoir de réussir sa vie. C’est sur la base de ce projet que les socialistes iront devant les électeurs au printemps 2012. Pour convaincre, pour gagner et, enfin, pour agir.