Le 20 novembre, le Gouvernement a publié un arrêté visant à accorder la garantie de l’État à l’Agence française de développement (AFD) et à sa filiale Proparco, au titre de prêts et garanties accordés aux entreprises et aux institutions financières du secteur privé africain.

Prévue par la troisième loi de finances rectificative pour 2020, cette garantie s’inscrit dans le cadre de la réponse à la crise économique résultant de la pandémie de COVID-19. Elle sera accordée jusqu’au 31 décembre 2021, dans la limite de 160 millions d’euros. Les conditions concrètes de sa mise en œuvre sont prévues par une convention conclue entre l’État, l’AFD et Proparco.

Le 14 octobre dernier, le directeur général de l’AFD, Rémy Rioux, a informé la commission des affaires étrangères du Sénat que la garantie permettra au groupe AFD de renforcer son appui aux PME africaines, « qui, si elles font le succès de l’Afrique depuis trente ans, apparaissent aujourd’hui en grand danger d’insolvabilité ». Elle permettra également de « venir en aide à nos compatriotes qui possèdent des entreprises en Afrique et qui n’ont pas accès aux dispositifs nationaux de Bpifrance ». Concrètement, il s’agira de « répondre à d’éventuels problèmes de trésorerie, en proposant des facilités ou en leur permettant d’avoir, dans le plus grand nombre de pays, un guichet, une banque qui pourra traiter leur demande avec des garanties facilitant le déblocage de ces financements  ».