Après quelques péripéties dues au mauvais temps et à la neige, j’arrive finalement à Turin où je retrouve Armanda Miranda et Dominique Depriester, conseillers AFE pour l’Italie. Une première rencontre autour de Mme Véronique Vouland-Aneini, Consul général de France, me permet de rencontrer les représentants de plusieurs associations françaises de la région : Mme Agnès Vitellaro, Association des Français du Piémont et de la Vallée d’Aoste ; M. Philippe Chapalain, conseiller du commerce extérieur ; M. Marc Hohenadel, président de l’ADFE.

L’après-midi, visite du consulat devenu consulat d’influence c'est-à-dire réduit à un consul, une assistante, un chauffeur et une cuisinière. Tous les actes relatifs à la vie des Français (11000 pour la circonscription) se traitent à Milan. Le consulat envoie des notes diplomatiques sur la situation économique, politique du Piémont et s’efforce de maintenir une présence française dans la capitale de la Savoie. Un appui est apporté par l’Alliance française et par un délégué aux affaires culturelles.

Or il y a « une demande de France » importante au Piémont, basée sur les liens historiques, culturels et bien sûr, économiques importants et anciens entre les deux pays. C’est donc un effort important que fait notre Consulat général avec si peu de moyens et dans la grande misère générale du Quai d’Orsay (ce qui n’empêche pas les grands discours).

Le soir, causerie à la Brasserie Florentina sur le Traité de Lisbonne et ses conséquences.

Le 12 au matin, visite de l’Alliance française (directrice Mme Sandra Troise) relancée depuis quelques mois, à la place d’un centre culturel liquidé comme tout le réseau culturel, et qui a déjà plus de 400 apprenants. Un conseil d’administration qui comprend nombre des grands noms de Turin (Agnelli, Barberis, …) l’aide à se développer et à mettre en action les manifestations culturelles que l’État a abandonnées.

Inauguration des nouveaux locaux de l’école et lycée Jean Giono avec M. Jean Rochereau de la Sablière, notre ambassadeur à Rome, et Mme Anne-Marie Descôtes, directrice de l’AEFE. L’établissement, qui est en gestion parentale, scolarise 400 élèves du primaire au baccalauréat. Il développe une filière bilingue anglais-français, langues auxquelles s'ajoute l’italien. Les frais de scolarité sont de 5000 € par an. Une dizaine de bourses sont accordées mais la commission se tient à Milan ce qui ne permet pas un lien fort. Il serait souhaitable de tenir une pré-commission sur place.