Dimanche 5 décembre

Accueil à la résidence par M. Jean Claude Moyret, notre Consul général qui a organisé mon séjour à Rio.

Visite à Petropolis

Petropolis, palais de l'Empereiur

Soirée avec les amis de Français du Monde-ADFE chez Bertrand Rigot-Muller, notre élu à l’AFE.

soirée Français du Monde-ADFE

Lundi 6 décembre

Visite de la Maison de France, magnifique outil diplomatique située au cœur du Rio historique et qui abrite le Consulat général, la médiathèque, un théâtre, l’Alliance française, Ubifrance et le Service de Coopération et d’Action Culturelle (SCAC).

Première réunion consacrée à la politique culturelle avec le SCAC, dirigé à Rio par M. Dimitri Ovtchinnikoff avec Mesdames Florence Puech (sciences, techniques et universités), Anne Ricordel (langue française et éducation), Brigitte Veyne (audiovisuel), Marion Loire (bibliothèques et livre) ainsi que le secrétaire général Frédéric Scognamiglio. C’est un outil important (20 collaborateurs) mais qui souffre de la réduction régulière de crédits culturels (par ex. : 20000€ par an pour la promotion de la langue française, 30000€ pour la traduction et l’édition en français) ainsi que des changements fréquents d’orientation et d’organisation. Un travail important du SCAC est donc la recherche de financements par les entreprises au Brésil qui profitent d’une législation de défiscalisation mais la concurrence est rude ! Un des points difficiles est celui des rapports avec les Alliances françaises qui bénéficient de dotations substantielles mais qui ne s’inscrivent pas dans une coopération à moyen terme avec les SCAC.

Ensuite, visite au lycée Molière où je rencontre le président de l’association de gestion, M. Michel Oyharçabal, Mme Betourné (membre du conseil d’administration), M. Jean Stephan (proviseur), les représentants des enseignants (résidents) et le président de l’association des parents d’élèves, M. Étienne Vernet.
Le président de l’association de gestion évoque les différents problèmes auxquels le lycée est confronté :
Impossibilité de se développer dans ses locaux actuels, rigidité de gestion et de réglementation de l’AEFE, perte de rémunération des résidents ayant entrainé des grèves, … Pour y faire face il propose un déconventionnement suivi par un contrat de partenariat avec l’AEFE qui permettrait de mieux payer les enseignants français et d’introduire de la souplesse de gestion.
Nous déjeunons avec les professeurs qui expriment leur volonté d’obtenir une réévaluation de leur ISVL suite à l’appréciation du réal contre l’euro mais qui sont hostiles au changement de statut du lycée qui leur ferait perdre leur qualité d’enseignants français et à terme, les avantages statutaires.
Le président de l’association des parents d’élèves est clairement hostile au projet dont il craint qu’il n’entraine une baisse de qualité de la pédagogie et une augmentation des écolages.
M. Oyarçabal est conscient des résistances voir des oppositions à son projet initial. Il propose de mettre en place, après les vacances de janvier, une commission de travail composée de toutes les parties prenantes pour étudier les différents aspects du problème.
Il me semble que la baisse de l ISVL due au taux de change défavorable n’est pas une raison suffisante pour entrainer un changement de statut de l’établissement puisqu’aussi bien, la parité réal-euro peut très bien s’inverser d’ici quelque temps. La structure même de la direction n’est pas satisfaisante. Elle est composée des représentants des entreprises qui ont financé le lycée à son origine il y a 30 ans. Mais elles n’y contribuent plus guère maintenant alors que n’est pas représentée l’AEFE (gros contributeur) et les parents d’élèves n’ont qu’un siège. La règle « le payeur doit être le décideur » n’est pas respectée.
Il existe par ailleurs un avant-projet de délocalisation du lycée sur un site lui permettant de s’étendre et le cas échéant, en commun avec le lycée allemand. Ce pourrait être le grand projet fédérateur dont la communauté française a besoin.

Le soir, le Consul général invite des représentants de la communauté française à la résidence.

Mardi 7 décembre

Première visite le matin à la crèche Santa Therezinha, située à Duque de Caxias, et gérée par l’ONG Solidarité France-Brésil (présidente : Véronique Delormel, vice présidente : Françoise Xambeu).
Cette ONG aide des crèches communautaires brésiliennes crées par les mères et des volontaires qui offrent un accueil aux enfants de 2 à 12 ans. Elle est financée par des dons des entreprises françaises, brésiliennes et d’autres pays. C’est un travail tout à fait remarquable et je vous recommande de visiter son site Web pour en savoir plus.

Crèche Santa Therezinha

À Caju ensuite pour une réunion de la société de bienfaisance et une visite du pavillon des retraités. C’est une aile (Pavillon Huguette Fraga) que la SFB occupe dans une maison de retraite brésilienne. Elle a pu récemment la refaire entièrement grâce à un héritage et y dispose donc de 20 lits dans des studios avec salles de bains. 10 lits sont actuellement occupés. Elle reçoit des personnes âgées, parfois malades ou atteintes d’Alzheimer et sous condition de ressources.
L’équipe de direction (MM. Raymond Alonso, Jean Claude Bernard) et le jeune directeur général (M. Arnaud Moreau) développent aussi des activités dans le domaine éducatif, en particulier, en soutenant des projets informatiques et Internet. Les ressources de la SFB lui permettent d’être autonome et de ne pas recourir à une aide du Consulat.

Maison de retraite Rio

A l’invitation de M. Moyret et avec nos deux conseillers AFE, déjeuner avec le représentant de la DCNS qui construit 5 sous-marins pour la Marine brésilienne (M. Eric Berthelot), le président de la Société générale et de la chambre de commerce franco-brésilienne (M. François Dossa) et celui des Ciments Lafarge (M. Thierry Métro). Nous y évoquons la question des familles expatriées, de la sécurité, des marchés publics. Le cas spécifique au Brésil de voir les cadres nationaux devenir plus coûteux que des cadres expatriés est souligné. Le système bancaire brésilien est considéré comme un des plus performants et sophistiqués, avec une gestion extrêmement « conservatrice » de la Banque centrale du Brésil. Le nouveau Gouverneur récemment nommé par la présidente élue continuera cette politique. Enfin l’annonce du report à 2011 de la décision sur l’achat des Rafale ne parait pas bon signe.

L’après-midi est consacré à une réunion de travail au consulat sur les bourses et l’action sociale avec le vice-consul, M. Jean-Paul Fragoso et ses 3 collaboratrices (Mmes Maryannick Huet, Stéphanie Marciano et Sophie Lesage) et les deux élus AFE (Mme Françoise Lindemann et M. Bertrand Rigot-Muller). La communauté compte 6624 inscrits et il faut sans doute ajouter 1500 non inscrits. Il y a 55% de binationaux. 196 bourses ont été données pour 2010 ainsi que 30 PEC (NB : ceci veut dire que l’AEFE finance un tiers des écolages).
La CCPAS distribue 50 allocations de solidarité vieillesse, dont 23 pour les handicapés. Le niveau (490€) est frappé par l’inflation réelle beaucoup plus forte que le taux nominal pris en compte et par l’évolution du taux de change.
En matière d’état-civil, on observe une situation intéressante : des mariages de Français avec des Brésiliennes qui ont pour objet – outre de fonder un couple – d’obtenir le visa de séjour et de travail permanent.

Le soir, très belle réception offerte à la Maison de France par la Société générale à ses clients français et brésiliens.

Mercredi 8 décembre

Le matin visite à l’INPI do Brasil que j’ai bien connu dans une vie professionnelle antérieure et où je rencontre son Président M. Jorge de Paula Costa Avila. Nous faisons un point sur l’évolution de l’activité de l’INPI B et sur le rôle du Brésil – qui se donne traditionnellement celui de porte-parole des pays en développement – dans les négociations internationales dans le domaine de la propriété intellectuelle.

Départ pour la ville de Curitiba