Le 21 février au soir, Mme Josiane Ejderyan, notre consul adjoint et Roger Jawish, secrétaire de la section PS m’accueillent à l’aéroport de Beyrouth.

Vendredi 22

Nous commençons la journée par la visite du Grand Lycée franco-libanais de Beyrouth où nous sommes reçus par Mme Fabienne Decaestecker, proviseure, et son équipe de direction.
C’est un grand établissement (3300 élèves ) géré par la Mission laïque et qui emploie 18 enseignants résidents et 200 enseignants en contrat local. Le niveau des salaire (grille libanaise) et de l’ISVL commencent à rendre les recrutements difficiles (plusieurs grèves ont eu lieu récemment). Les écolages sont de l’ordre de 4000 dollars avec environ 300 bourses. La nouvelle politique des bourses ne devrait pas poser de difficultés.
Un grand projet immobilier à été lancé financé essentiellement sur prêt bancaire.

Ensuite, visite rapide du consulat où je dois constater que le système automatisé de saisie des données d’état civil est en panne. Forte augmentation des demandes de visa due en particulier aux réfugiés de Syrie (un des postes créés au budget pourrait être utile).
Je tiens ensuite une permanence au Consulat pour nos compatriotes (6 visites).

Déjeuner avec les trois conseillers AFE (Mme Denise Revers-Haddad, MM. Marcel Laugel et Jean-Louis Mainguy), ainsi qu’avec Mme la Consule et M. Jérôme Cauchard (Premier conseiller).
La communauté à beaucoup augmenté (22000 inscrits) ces derniers mois, entre autres avec un afflux de Français de Syrie. Il reste probablement 2000 compatriotes sur place. il est nécessaire de prévoir une enveloppe d’aide exceptionnelle pour la CCPAS (10 à 12000 €).
La réforme des bourses semble bien acceptée et ne devrait pas entraîner de réduction de quotités à 100%.
L’économie libanaise ne se remet pas, les trois moteurs, la finance, le tourisme, l’immobilier étant en panne par manque de confiance. Les investisseurs du Golfe sont en attente.

Une réunion à l’Institut français nous permet de faire le point sur l’application de la loi de 2010 (regroupement du SCAC et des différents centres culturels).
Une des critiques est que la réforme laisse subsister des activités de coopération non culturelles. De plus le fait que l’Institut français ne puisse accorder de subventions reporte cette activité sur la COCAC.
M. Aurélien Lechevallier (Conseiller de coopération et d’action culturelle et Directeur de l’Institut français du Liban) et M. Bernard Roesch (Conseiller adjoint de coopération pour l'enseignement français) nous présentent le réseau des établissements d’enseignement français au Liban (près de 50 sous divers statuts) et qui doivent être coordonnés.

Dans l’après midi, réunion avec l’association française de bienfaisance qui fait un travail considérable auprès des plus démunis, par exemple en prenant en charge la rétroactivité pour permettre une adhésion à la CFE. Elle aide également les femmes objet de violences et les enfants abandonnés par leur père français.

Puis, visite de l’Insitut français pour le proche orient avec son directeur M. François Burgat et les responsables des sections « études contemporaines » et « études arabes médiévistes ».
La direction à dû quitter Damas où se trouve sa principale bibliothèque et où les collaborateurs syriens continuent à travailler et à être payés par la France.

Rencontre avec le président du conseil d’administration de l’Hôtel Dieu, le père Joseph Nasr (sj).

Le soir rencontre et débat avec une bonne trentaine de camarades de la section PS et dîner chez Roger Jawish. Réunion amicale et chaleureuse. Un grand merci à Dolly et à lui.

Le samedi 23

Le matin rencontre avec l’Association des universitaires libanais diplômés de France : nous évoquons l’évolution de la francophonie au Liban concurrencée surtout dans l’enseignement supérieur. Difficulté d’obtenir des bourses d’études pour les universités et grandes écoles. Un point auquel il peut certainement être remédié : l’obtention de visas de un ou deux ans pour des universitaires francophones et qui aujourd’hui est souvent un obstacle.

Puis rencontre avec la communauté des français de Syrie.
Il s’agit de nos compatriotes qui ont dû quitter ce pays (souvent le leur aussi) et qui vivent dans des conditions difficiles et précaires à Beyrouth. La France offre la scolarisation aux enfants et une aide d’urgence mais ne peut fournir ni logement ni emploi. Nous voyons une dizaine de cas individuels.

Déjeuner débat avec la section Français du Monde ADFE Beyrouth sur l’actualité libanaise et syrienne. Le projet de loi électorale en cours de discussion semble être condamné (il prévoit un vote par Confession) et l’ensemble des élections serait reporté.

L’après-midi à Tripoli où nous rencontrons le maire d’El Mina (M. Mohammed Issa, ancien ambassadeur en Tunisie) qui est la commune du port de Tripoli. Nous évoquons son appui à la communauté française (environ 800).

Le soir réunion publique sur les questions qui intéressent les Français à l’étranger (bourses, allocations, retraite, conventions fiscales, ...) puis dîner agréable et amical chez Hiba Mokadem, présidente de Français du Monde ADFE Tripoli.