La réunion du FOMA 13 (Forum mondial des Anciens des Lycées français dans le Monde) se tient à Vienne le 6 avril. C’est une occasion pour moi de revisiter la communauté française de cette ville (où je me suis souvent rendu) et ses principales institutions. Mme Hélène Conway-Mourret, accompagnée de M. Dominique Depriester (son conseiller éducation), effectue une visite officielle. Je profite de cette occasion.

Le 4 avril après midi, visite pour commencer de l’Institut français (Palais Clam-Callas). Je note avec plaisir que l’on est revenu sur l’idée curieuse et désastreuse financièrement de la suppression des cours de français (entre 2006 et 2010). L’Institut mène de nombreuses activités dans le domaine culturel et de la diffusion de la langue française. Il couvre environ 50% de ses dépenses et sans doute plus à l’avenir.

Nous sommes ensuite au lycée français où le proviseur, Mme Brigitte Peytier-Nollen et son équipe de direction accueillent la Ministre, et où nous rencontrons les enseignants et les parents d’élèves. C’est un bel établissement qui scolarise 2000 élèves. D’importants travaux d’entretien ont été faits (6,5 millions d’euros) sans compter la réfection du bâtiment Molière (3,8 millions d’euros). Il emploie 220 enseignants dont 120 en contrats locaux et 100 en statut de résident. Les écolages sont de l’ordre de 4300 € sans les frais annexes (augmentation ces dernières années de 3%).
Des inquiétudes sont exprimées sur l’évolution des bourses (en baisse) et sur la pérennité du réseau AEFE. Un sentiment de lassitude et de déconsidération des enseignants existe qu’il faut mieux comprendre.

Le soir, invitation à dîner de notre ambassadeur, M. Stéphane Gompertz. Nous rencontrons quatre députés autrichiens, membres du groupe d’amitié Autriche-France : M. Josef Cap, président du groupe socialiste de la première chambre, Mme Gisela Wurm, socialiste, M. Wolfgang Pirklhuber, vert, Peter Westenthaler, Bzö, avec lesquels nous faisons un tour presque complet des questions d’actualité (sauf les scandales français). Une des questions est naturellement les raisons du succès économique autrichien : 3% de croissance, chômage en dessous de 5%, grands équilibres sociaux maintenus, … Deux réponses au moins : le dialogue permanent entre les partenaires sociaux (il n’y a qu’une centrale syndicale pour les salariés et qui regroupe 60% de ceux-ci), l’importance donnée à la recherche et à l’innovation.

Le 5 avril au matin, visite du consulat avec la consule Mme Corinne Fauveau. La Ministre tient une table ronde avec le conseiller AFE, Louis Sarrazin, et les associations françaises ou de Français actives à Vienne et en Autriche : anciens combattants, Michel Lapierre, amicale des femmes francophones, Sylvie Kaiser, association française des conjoints d’agents du ministère des Affaires étrangères, Union des Français de l’Étranger, Michelle Roesnner, Français du Monde-ADFE, Élisabeth Kervarrec, société d’assistance aux Français en Autriche, Chambre de commerce franco-autrichienne, Alain de Krassny, Europe francophile, Marie-Noëlle Couture, Club du mardi (culture et musique), Christian Girod.

À midi nous rencontrons plusieurs membres de la communauté française des affaires (industrie du verre, immobilier assistance, …) ainsi que les responsables de la Mission économique, d’Ubifrance et d’Atout France (tourisme).

Le soir réception pour la communauté française offerte par la Ministre et l’Ambassadeur de France.

Nous nous retrouvons à dîner pour un couscous à l’invitation de la section socialiste avec 3 sénateurs et un député : situation rare et sympathique !

Le 6 avril tenue officielle du FOMA qui se tient au lycée français de Vienne. C’est la troisième manifestation de ce genre qui regroupe les associations d’anciens élèves des lycées français à travers le monde. La structure regroupante est l’ALFM – anciens des lycées français du monde – à laquelle adhèrent les différentes associations et qui a pour objet de les aider à rassembler ces anciens élèves, à développer des activités de conseil et d’aide, à gérer la solidarité. Valoriser le réseau que représente les 500 000 anciens élèves des écoles et lycées français est une excellente idée pour rentabiliser l’investissement que représente le système éducatif public français à l’étranger, user de son influence dans les différentes sphères de décision des pays concernés et développer un sentiment de fierté et de solidarité entre ses membres.

Ouvert par la Ministre, le FOMA traite ensuite 6 thèmes spécifiques relatifs à l’implantation, au développement des associations. L’après midi une table-ronde traite du sujet : « le réseau des établissements français : une force qui s’ignore ». Belle réunion, en tout point réussie.