Je suis accueilli à Penn Station le 4 mars par Christophe Monier, membre du Bureau fédéral de la FFE et conseiller AFE.

L’après-midi nous faisons le point de la situation avec des représentants des contractuels de l’État français qui subissent la même correction fiscale que leurs collègues de Washington.

Le soir rencontre avec le Board de l’ESNY (éducation française NY), une association de parents et de citoyens français qui mettent en place des projets FLAM et cherchent à développer des filières bilingues dans des écoles new-yorkaises. Elle se heurte au fait que le soutien donné par les autorités de la ville va en priorité aux écoles en milieu défavorisé. Une des idées à explorer serait un accord avec la ville de Paris pour échanger des enseignants. Il faut également se rapprocher de la Mission Laïque sur cette question.

Dîner marocain avec la section PS.

Le lendemain je me rends à la FASNY (French American school New York) située à Larchmont et à Mamaroneck dans le nord-est de l’agglomération, qui scolarise en filière bilingue 700 enfants dans une institution entièrement financée par les parents. Annie Michel qui y enseigne depuis 20 ans m’accueille. Nous rencontrons le comité des parents qui me présente l’école et ses points forts : le bilinguisme, la connaissance de deux cultures, la flexibilité. Je visite ensuite l’école avec Patricia Forrat, directrice des écoles primaire et maternelle. L’école demande toutefois beaucoup à ses élèves, ses enseignants et aux parents. Les coûts de scolarité sont de l’ordre de 20 000 $ par an, entièrement supportés par les parents sauf 25 bourses AEFE (pour 700 élèves) et des bourses de l’établissement. Nous déjeunons avec Patrick Croze, un des directeurs, Mmes Forrat et Michel.

Le soir je présente le programme de notre candidate à une cinquantaine de nos compatriotes réunis au Goethe Institut, Park Avenue, avec un débat intéressant.

Le 6 mars rencontre, présidée par Elisa Peter, nouvelle vice présidente, avec les fonctionnaires français de l’ONU regroupés dans l’AFFIN (association des fonctionnaires français des Nations Unies à New York), environ 300 membres. Nous abordons la question de la représentation politique des Français expatriés : j’explique les propositions de Ségolène Royal en la matière. Puis vient la question du retour éventuel en France et des difficultés qui l’accompagnent : recherche d’emploi, protection sociale, assurance-chômage. La Mission aux fonctionnaires internationaux fait son possible pour aider les « rentrants » mais a peu de moyens. Les possibilités d’intégration comme fonctionnaire A existent en théorie, mais sont faibles dans les faits (le nombre d’intégrés selon le décret de 1993 (vérifier) n’est pas connu. La question d’une aide au retour pendant une période déterminée, 6 mois par exemple, assortie d‘une formation et d’une aide à la recherche d’emploi, devrait être étudiée.
De même pour accélérer l’accès à la CMU, la possibilité d’un dépôt de dossier au consulat avant le départ du pays d’expatriation permettrait d’accéder à la CPAM du lieu de résidence beaucoup plus vite. Enfin la question du visa en cas de retour en France, pour un(e) conjoint(e) ou un(e) compagnon(ne) non-français se pose dans le cas de couples pacsés ou mariés. Or le PACS étranger peut être reconnu en France après deux années de vie commune en France, ce qui implique un visa.

Le soir, visite de l’école PS 38 qui abrite un projet FLAM avec 2 classes de 6 à 10 élèves, deux fois par semaine pour 1h1/2. Les parents ont joué un rôle très actif pour monter ces projets qu’ils gèrent eux-mêmes. Le succès est grand parmi les parents, souvent en couple binational, et parmi les enfants qui vont pour le reste de leur éducation à l’école américaine. Une subvention de 15000 $ du MAE soit environ 20% du coût total complète les 750 $ par semestre que payent les parents. Un projet plein d’avenir et qui devra se prolonger par des classes bilingues dans des établissements américains (voir l’EFNY).