Arrivés le 28 au soir par la route de Tuléar pour participer à une soirée censée être une soirée ADFE, nous découvrons qu’elle est animée par un ex ADFE hostile qui se répandra ensuite en libelles injurieux et calomniateurs. Ainsi va le monde et le métier de sénateur. Cela ne nous empêchera pas de rencontrer de nombreuses personnes intéressantes et d’assurer que cela n’entamera pas notre volonté de faire avancer les choses pour la communauté française de la capitale du pays betsileo qui n’a pas à souffrir des errements d’un ou deux des leurs.

Visite au lycée René Cassin

Nous tenons une réunion de travail avec le Proviseur, Gérard Ercoli et la directrice du primaire, Brigitte Michel ainsi que l’intendant, Johnny Gogibus. Après une phase de croissance, l’école et le lycée (créé en 2002) scolarisent près de 400 élèves, avec des places libres dans les classes du lycée que le proviseur souhaite remplir avec des enfants venant du Sud (Tuléar, Fort-Dauphin) voire de Tananarive. Ces points ne vont pas de soi et devront être traités dans le cadre du plan triennal : 290 élèves sont français dont 215 boursiers, et la hausse des écolages des dernières années a entraîné une baisse du nombre d’enfants malgaches.
Une difficulté particulière est la scolarisation des enfants qui ne parlent pas ou pas bien le français et qui souvent arrivent en cours d’année. La bonne solution serait de les scolariser le plus tôt possible. Curieusement, l’Association des « Enfants français de Madagascar » qui aide les enfants de familles les plus démunies ne semble pas exister sur Fianar. L’établissement emploie 5 expatriés (dont les deux directeurs), 12 résidents et 18 contrats locaux (donc à plus de 50% du nombre d’enseignants).
Nous visitons ensuite l’établissement avec Eric Toulorge, le dynamique président de l’APE et les responsables de l’établissement ainsi que l’internat. L’AEFE a accordé une subvention de 170 000 € pour construire 6 ou 7 classes qui permettront de désengorger les classes et les bureaux existants.
Nous tenons par la suite une réunion avec le comité de gestion qui nous exprime son souci sur l’évolution des écolages qui a déjà été en hausse d’environ 30% les deux dernières années, hausse qui devrait continuer pendant 2 ou 3 ans encore pour faire face à la prise en charge à 100% de l’ISVL. Il exprime le souhait que le taux de remontée reste à 30%.
Une réunion avec les professeurs nous permet de faire le point sur les statuts et sur l’évolution de l’établissement.
Ma conclusion est que l’établissement est géré avec beaucoup de cœur et d’abnégation, dans des conditions difficiles, tant par le comité des parents que par l’équipe de direction. Il remplit une fonction sociale remarquable en scolarisant tous les enfants de la communauté française et franco-malgache, en particulier les plus démunis.
Le développement du lycée depuis 2002 est satisfaisant mais il doit accroître le nombre de ses élèves pour être sûr d’être pérenne.

Visite de l’Alliance française

Nous sommes accueillis par le colonel Samuel Rakotoarivelo, Président du Conseil d’administration et Antoine Konarzewski, directeur. Après une visite des deux bâtiments,de la bibliothèque et de la salle des fêtes, nous faisons le point sur les activités de l’AF et sur sa situation financière qui est saine (85% d’autofinancement, avec 2500 adhérents) et qui permet la réhabilitation des locaux.

Rencontre avec la société de bienfaisance

Mme Michelle Kotsoyannis, vice-présidente de la société de bienfaisance de Fianarantsoa nous expose les activités de son association, financés sur la subvention de 3500 € reçue du consulat général : amélioration de l’habitat, aide à la création de petites entreprises, aides ponctuelles.
Sur le plan de la santé, il n’existe pas de convention entre l’hôpital de Fianar et l’association, ce qui ne permet pas de prise en charge. Ceci amène souvent, dans les cas graves et urgents, les personnes privées, dont le docteur référent, à devoir faire l’avance des frais médicaux sur leurs deniers personnels. Je suggèrerai au consulat d’étudier la possibilité d’une régie d’avance ou de tout autre système équivalent qui serait confiée au docteur.
Un de ses projets, qui devrait sans doute être traité dans un cadre différent, serait de monter un pôle de formation aux métiers de l’hôtellerie. Ceci pourrait se faire avec la collaboration des établissements hôteliers de la région qui prendraient les élèves en stage en alternance.
Je suggère qu’un dossier présentant le projet, préalablement préparé avec l’école et le lycée, soit soumis à l’AEFE. Si celle-ci, comme il est probable, décide de ne pas s’engager, il nous faudra chercher une autre possibilité.
Quoiqu’il en soit, je serai heureux d’appuyer un tel projet dans la mesure où je considère que le développement de filières techniques est essentiel dans notre enseignement à l’étranger.

Cocktail

Le 29 au soir le consul honoraire, représenté par le proviseur, a offert, à l’occasion de notre visite, un cocktail à la communauté française où se pressaient de nombreux compatriotes.