Nous avons été accueillis à notre arrivée, le 30 novembre, par Yvette Viacroze, consule honoraire de France à Antsirabé.
Notre première visite a été pour le collège Jules Vernes, sous la conduite de son principal, Jean-Michel Cayrol, et de Barbara Van de Voorde, directrice de l’école primaire. Les locaux, agréables et fonctionnels, sont sous-employés, puisque l’établissement, qui pourrait scolariser 300 élèves, n’en accueille que 275. Cette faiblesse des effectifs est inquiétante car les ressources locales sont limitées, sauf si les activités économiques reprennent. Une solution pourrait être de faire venir les élèves de plus loin, ce qui implique la mise en place d’un internat. Pour l’instant, huit élèves sont logés dans la « maison de retraite » sous la responsabilité de l’association gestionnaire de cet établissement, dont les capacités d’accueil permettraient d’avoir une trentaine d’internes – et de résoudre ainsi le problème des effectifs du collège.
A la différence de Fianarantsoa, le coût de la scolarité a peu augmenté (entre 5 et 10 % par an), et il n’y a que 38 % de boursiers. Avec ses 22 enseignants (dont 13 contrats locaux), le corps éducatif est dynamique et motivé, et de nombreuses activités péri-scolaires ont été relancées. Le CDI aurait cependant un grand besoin d’ouvrages (60 % du fonds est antérieur à 1970). Il a demandé à l’AEFE une dotation pour l’achat d’ouvrages récents. Je soutiendrai cette demande.
Les responsables de l’APE gestionnaire de l’établissement, Philippe Crahet (vice-président) et Francis Chapain (secrétaire, par ailleurs président de l’UFE), expliquent que le budget est équilibré, que par précaution une partie de la trésorerie est en euros, et que des projets d’investissement vont être réalisés. Leur souci reste le taux de remontée, actuellement de 28 % : si on n’arrive pas à le bloquer, les écolages deviendront insupportables pour beaucoup de malgaches.
Alliance Française
Outre de multiples activités dans les domaines culturels, sportifs, de divertissement, elle offre des cours de langue (17 vacataires) et gère une « petite école » installée dans la « maison de retraite ». Elle intervient également à l’extérieur (à l’Académie militaire, dans des entreprises). Grâce à plus de 2000 adhérents et aux cours de français, elle arrive à s’autofinancer au minimum à 70 %.
La maison de retraite
Sous cette appellation réductrice coexistent, dans un beau et grand bâtiment au milieu d’un parc, une maison de retraite (140 pensionnaires avant la guerre, huit actuellement), la petite école de l’Alliance Française, les locaux de l’antenne consulaire, une clinique privée et enfin un secteur hôtelier. L’ensemble est géré par une association loi de 1901 (vice-président : Salim Karmaly) créée en 1931 pour fournir une retraite aux colons âgés. Son directeur, Laurent Chapain (frère du secrétaire de l’APE) nous fait part de son inquiétude quant à l’avenir de l’institution, dont le coût est trop élevé pour un retraité ne bénéficiant pas de l’allocation consulaire de solidarité. Avec 250 lits, les possibilités existent d’accueillir, dans un cadre agréable, des retraités venant de France ou d’Europe : le tourisme du 3ème âge. Il faudrait pour cela que les autorités malgaches lèvent la restriction de 3 mois mise aux visas d’entrée. J’en parlerai à l’ambassadeur de Madagascar en France.
La consule honoraire a donné le soir une réception au cours de laquelle j’ai pu rencontrer la communauté française et a été présenté le nouveau président de la section ADFE de la ville.