J’arrive à Hong Kong le 6 avril 2008. René Aicardi, notre conseiller AFE, me fait rencontrer les représentants des syndicats enseignants du lycée français. Nous discutons de plusieurs problèmes locaux ainsi que du risque, désormais un peu plus général, du « déconventionnement » du lycée.
Le soir, avec une trentaine d’amis, nous offrons un dîner à David Santandreu, récemment lauréat des « trophées du sénat pour l’expatriation » pour son action au sein du Department of Education de Hong Kong. Nous avions déjà eu le plaisir de le recevoir à Paris, accompagné de sa famille.

Le lendemain nous nous rendons en train à Canton : René Aicardi, Eric d’Haene, chef d’entreprise à Shenzhen et responsable ADFE et moi-même. Accueillis par Laurence Monmayrant, consule générale adjointe, nous commençons par une visite complète du consulat et de ses services : chancellerie, coopération scientifique, coopération et action culturelle, officier de liaison, immigration, visas. Pour faire face à une communauté en croissance rapide, de l’ordre de 30 à 50% par an (1700 inscrits fin 2007 et probablement plus de 1000 non inscrits), le consulat devra s’étendre et recruter au moins un cadre expatrié. À noter l’initiative d’une lettre d’information consulaire électronique du consulat, « La C@ntonporaine », très riche et fournie de tous types d’informations.

Nous visitons aussi la Mission économique sous la conduite d’Alain Berder, conseiller commercial. La mission qui a aussi le label Ubifrance est essentiellement orientée vers les informations et l’assistance aux entreprises., ce qui pose à terme la question de sa complémentarité avec la Chambre de commerce française.
Le province du Guangdong est le moteur de l’économie chinoise avec un PIB en 2007 de 422 milliards de dollars, légèrement au dessus de celui de Taiwan (379 milliards). C’est également le premier exportateur (30% du total chinois) et contributeur fiscal. Le PIB par habitant de Canton et Shenzhen est au dessus de 10000 $.
La visite sera suivie d’un déjeuner de travail avec les principaux chefs de service du consulat.

L’après midi nous nous rendons à l’école française de Canton, dirigée par Emmanuelle Sarbonne-Spampinato et dont l’association gestionnaire est présidée par M. Stos. C’est une école homologuée d’une cinquantaine d’élèves, de la maternelle au collège (cette partie étant faite avec le CNED). Les frais de scolarité sont relativement élevés même s’ils sont inférieurs à ceux des autres écoles internationales, de 6000 à 12 000 $ par an. Une des causes en est le nombre insuffisant d’élèves. Une étude est actuellement en cours sur les différentes options possibles pour faire face à une croissance certaine de la demande dans les années à venir et aux besoins et des entreprises françaises.

Nous visitons ensuite à l’Alliance française dirigée par Olivier Salvan. Elle est en développement avec une forte demande pour l’enseignement du français et s’autofinance complètement. Elle s’efforce de développer, à côté de son enseignement du français, des actions de promotion et de diffusion culturelle. Ceci pose aussi à terme la question de la fusion des centres et instituts culturels avec les alliances françaises. Elle abrite aussi les bureaux de Campusfrance (Isabelle Poit-Chen) qui oriente et sélectionne les étudiants qui veulent se rendre en France.

La chambre de commerce et d’industrie française en Chine (CCIFC), dirigée par M. Joël Pujol à Canton, a réuni une vingtaine de chefs d’entreprise implantés dans le Guandzou pour parler des difficultés et des succès qu’ils rencontrent : douanes, fiscalité et surtout contrefaçon de leurs marques.

Le soir, une réception offerte par la consule générale à la communauté française dans les locaux de l’Alliance française nous permet de rencontrer une cinquantaine de nos concitoyens de tous les secteurs d’activité.

Le mardi 8 avril nous visitons la partie ancienne de Canton et en particulier l’ile qui abritait les concessions européennes à la fin du 19ème. Nous participons ensuite à la conférence de presse – au Musée d’Art Moderne - pour le lancement du mois d’activités culturelles multiples « Croisements » : théatre, danse, jazz, poésie, dans 18 villes différentes de Chine. J’en profite pour visiter une très belle exposition de photographies de Lartigue accrochée au Musée.

L’après midi à l’Université Sun Yat Sen, originaire de Canton, pour parler du traité de Lisbonne devant une quarantaine d’étudiants de 3ème cycle en affaires internationales, suivi par un débat de très bonne qualité.

Départ pour Pékin.