À Dublin, le 15 septembre, invité par notre amie Hélène Conway, j’ai participé à un débat sur la présidence française de l’Union Européenne et la situation politique en France à l’International Institute of European Studies. Le débat a montré le haut niveau d’information de nos hôtes et la nécessité d’une meilleure pédagogie sur les questions européennes auprès de l’opinion publique irlandais.

Nous avons ensuite visité le nouveau campus européen qui comprend une section allemande et italienne et une section française dans de nouveaux locaux modernes. C’est un projet tout à fait remarquable qui permet l’intégration partielle des programmes d’enseignement allemand et français. On peut espérer à terme que les élèves pourront préparer les deux diplômes de fin d’études : le baccalauréat et l’Abitur, voire l’Abibac. Nous rencontrons le comité de gestion, qui gère le lycée français (président M. Loïc de Chassey). Un prêt de 3 millions d’euros a été souscrit et une aide de l’AEFE de 0,5 million d’euros a été reçue.
La principale incertitude réside dans l’évolution du nombre d’élèves nécessaire pour assurer l’équilibre financier. La situation présente est équilibrée, mais si les départs de Français se multiplient (dû à la crise économique), alors il serait nécessaire de chercher de nouveaux élèves soit dans le primaire-maternelle pour les Irlandais, soit avec des élèves hôtes français venant d’écoles françaises pour parfaire leur anglais.
Nous avons rencontré enfin les enseignants sur les problèmes de statut des résidents.
Le soir, une rencontre était organisée par la section PS, suivie d’une réunion débat sur la citoyenneté européenne à la maison de l’Europe avec la nouvelle section du PSE.

Le mardi 16 septembre, nous commençons par une réunion avec Xavier de Bustos, président des conseillers du commerce extérieur (français) sur la situation économique en Irlande et sur l’implantation des sociétés françaises.
M. Patrick Debut, conseiller de coopération et d’action culturelle, me reçoit ensuite en compagnie de M. Christophe Lerouge, attaché scientifique, et Mme Isabelle Etienne, attachée pour le français. Les moyens du SCAC sont faibles (8 personnes, dont 4 expatriés) et un budget de 220 000 euros, certes complété par les sponsors.
L’enseignement de la langue française est maintenant à un haut niveau, car un examen de langue vivante est nécessaire pour entrer à l’université.
En matière scientifique, une coopération existe entre l’INRA et son équivalent irlandais. Les échanges universitaires se maintiennent à un haut niveau.
Mme Claire Bourgeois vient de prendre la responsabilité de l’Alliance française, qui est la 3e en Europe par le nombre d’inscrits (4000) et qui est autofinancée. Elle souhaite développer l’accueil des touts petits (de 1 à 5 ans) en français et relancer les Alliances françaises des autres villes irlandaises.
À la mission économique, MM. Philippe Boin, chef de mission, et Marc Debels, conseiller commercial, font le point sur la situation économique et financière de l’Irlande qui est entrée récemment en récession avec une inflation de l’ordre de 4% (voir les notes sur le site de la mission économique).
M. Yvan Roe d’Albert offre un déjeuner à la résidence, avec la présence de Mme Roe d’Albert, d’Hélène Conway et de Patrick Debut, où nous faisons le point sur la situation politique après le non au référendum et sur les actions devraient suivre en vue du Conseil européen d’octobre. Il explique également la situation politique (complexe) de l’Irlande.