Le 8 juin j'ai écrit à Bernard Kouchner au sujet du projet de fermeture de l’Institut français d’Écosse qui inquiète la communauté française et les francophiles d’Écosse. Vous trouverez ci-dessous le contenu de ma lettre.

Monsieur le Ministre,

Je me permets d’attirer votre attention sur le projet de fermeture de l’Institut français d’Écosse. J’ai été saisi par Mme Cécile FABRE, professeur à l’université d’Édimbourg, qui m’a indiqué sa tristesse et sa consternation suite à l’annonce de ce projet.

L’Écosse et la France sont les alliées et amies de longue date de l’Auld Alliance. La fermeture du poste d’expansion économique, il y a cinq ans, avait déjà été très mal vécue par le monde des affaires écossais et par les communautés francophile et francophone. Nul doute que la fermeture de l’Institut français d’Écosse ne pourra être que très mal ressentie par nos amis écossais.

La création d’une Alliance française a été proposée comme alternative. La première vocation d’une Alliance est d’offrir des cours de langue française, et non des activités culturelles. Une Alliance peut recevoir un soutien de l’État français mais en tant qu’établissement de droit local elle est gérée par un conseil d’administration composé de volontaires locaux. De plus, il existe déjà une Alliance française à Glasgow.

L’Institut Français d’Écosse est accepté comme membre à part entière de l’« establishment » local, avec lequel il a toujours entretenu des liens privilégiés. Édimbourg, capitale d’une Écosse autonome, centre d’érudition, de culture et des sciences, centre de l’un des plus prestigieux et des plus anciens festivals, deviendra alors capitale d’un pays sans présence culturelle officielle de la France.

Avec les Français d’Écosse et les Écossais francophiles, j'espère donc que ce projet ne sera pas mis en œuvre.

Vous remerciant d’avance pour l’attention que vous voudrez bien porter à ce dossier, je vous prie de croire, monsieur le Ministre, en l’expression de ma haute considération.