On aurait aimé que Jérôme Cahuzac nous consulte avant de sortir son amendement.

Il y a trois aspects dans ce débat :

  • La fiscalité et les liens avec celle du pays de résidence
  • Un aspect « moral », du moins pour les exilés français (une petite minorité)
  • Un aspect politique : comment le PS peut-il gérer ces annonces à l’étranger?

Jérôme Cahuzac veut lancer le débat. À nous de nous en saisir...

PARIS, 6 oct 2010 (AFP) - 11h35 heure de Paris - Le président de la commission des Finances de l'Assemblée Jérôme Cahuzac (PS) va suggérer un impôt sur le revenu des Français qui travaillent à l'étranger, avec un amendement au projet de budget 2011, a-t-il indiqué mercredi.

"Plutôt que de retirer leur nationalité à certains, ce qui n'aura aucun effet sur les résultats de la politique de sécurité, pourquoi ne pas rappeler cette nationalité à ceux qui sont partis, et leur demander de payer quelque chose en France, pays où ils sont nés, où ils ont été soignés, où ils sont allés à l'école?", a détaillé M. Cahuzac devant des journalistes.

"La France est le pays où ils reviennent quand ils ont des soucis", a-t-il ajouté, évoquant "les salariés de la City de Londres qui sont revenus en France toucher les Assedic".

"Les Français de l'étranger vont avoir des députés qui vont voter le consentement à l'impôt dont sont exonérés de fait ceux qui les ont élus", ajoute-t-il, en référence aux 11 députés qui seront élus par les Français expatriés en 2012.

M. Cahuzac envisage "une taxation proportionnelle" des revenus des Français de l'étranger.

M. Cahuzac souhaite "lancer le débat", sachant que son amendement sera repoussé par le gouvernement et la majorité, qui lui opposeront "les conventions fiscales".

Il affirme qu'il suggèrera cette proposition au programme du candidat PS en 2012 : "Je ne sais pas s'il la retiendra, ou si elle ne la retiendra pas!".