La plus belle course cycliste, c’est bien Paris-Roubaix. Il y a ces beaux villages du Nord avec leur église et leur moulin. Il y a ces noms qui fleurent bon le pays ch’ti : trouée d’Arenberg, Mons en Pévèle, Carrefour de l’Arbre, Saint Python, Cysoing-Bourghelles, … et ces fabuleux coureurs : Tom Boonen, Fabian Cancellara, Johan Museeuw, George Hincapie,… qui sont les vrais héros des temps modernes. Rouler à 40 km/h sur des pavés dans des pelotons serrés, la boue, la pluie, les chutes ; s’échapper à 30 km de l’arrivée, cela fait rêver.

Paris-RoubaixPar ce beau soleil, c’est ce que je fais hier devant ma télévision. Et puis les psychodrames vécus pendant la course : ainsi hier Cancellara, échappé en tête avec deux autres coureurs qui refuse de continuer si ceux-ci ne partagent pas avec lui le dur travail d’ouvrir la course. Résultat le peloton les rattrape et c’est Johan Van Summeren qui sera vainqueur !

Sur un mode plus grave, le beau livre de José Saramago intitulé sobrement « Caïn » pose une question essentielle : pourquoi Dieu a-t-il interdit à l’Homme (Adam et Ève) d’approcher la Connaissance ? Quelle conception de l’Homme avait-il pour cela ou bien avait-il peur qu’avec la science, l’homme devienne un second Dieu et donc son rival ? Ève, que l’on présente comme une écervelée qui ne résistait pas à ses envies, n’a-t-elle pas eu raison de vouloir croquer la pomme de l’Arbre ?

La semaine dernière, j’ai assisté à une conférence de Jean-Michel Severino, ancien directeur général de l’Agence Française du Développement (AFD) sur le développement de l’Afrique. C’est toujours un plaisir de l’écouter, tant il est intelligent et clair, tout en restant modeste. Il est plein d’optimisme raisonné sur l’avenir de l’Afrique que l’on a toujours tendance à considérer comme en retard alors qu’elle connaît des taux de croissance élevés et que ses ressources comme sa démographie lui réserve une place de choix pour demain. On en sort tout ragaillardi !