Alors que l’AEFE fête ce vendredi 10 avril 2015 ses 25 ans d’existence, je tenais à adresser à toutes celles et ceux qui contribuent quotidiennement au succès de cette formidable institution un message de félicitation et d’encouragement.

AEFE-25 ansAyant moi-même grandi à Madagascar, où j’ai étudié dans un établissement qui est aujourd’hui conventionné avec l’AEFE, je connais l’importance de garantir aux enfants de Français établis à l’étranger la possibilité de suivre un enseignement de qualité en français afin de préserver les liens – scolaires et linguistiques bien sûr mais plus largement culturels – qui unissent la France et tous ses ressortissants à l’étranger.

L’AEFE peut être aujourd’hui fière du travail accompli depuis sa création. Avec un réseau de quelques 500 établissements présents dans 135 pays du monde et une fréquentation en hausse constante, elle remplit pleinement la mission de service public dont elle a la charge. Malgré de mauvaises surprises comme le déconventionnement du lycée franco-mexicain de Mexico, l’offre d’enseignement français à l’étranger augmente chaque année et plus encore grâce aux offres éducatives complémentaires telles que le label FrancEducation qui promeut l’enseignement bilingue, le CNED dont les conditions d’accès ont été assouplies et le programme FLAM qui finance des initiatives extra-scolaires de maitrise de la langue française.

Je n’oublie pas que l’AEFE est confrontée à des difficultés. Le contexte budgétaire a conduit ces dernières années à une réduction des dotations de l’État. Je regrette que l’effort de redressement des comptes publics ait affecté l’enseignement français à l’étranger alors que le budget de l’éducation nationale a été préservé conformément à l’engagement de campagne du président François Hollande. En tant que rapporteur spécial, je continuerai de défendre au Sénat le budget de l’AEFE.

Mais pour relever le défi de la discipline budgétaire tout en continuant d’améliorer son offre, l’AEFE devra repenser son mode d’action en développant notamment la contractualisation avec des établissements autofinancés. L’augmentation des frais de scolarité devra toutefois être maitrisée pour préserver la mixité sociale. Le rapport de Claudine LEPAGE et Philip CORDERY rendu le 17 février 2015 formule de nombreuses propositions concrètes sur ce point.

Je reste donc confiant quant à l’avenir de l’AEFE, qui a déjà prouvé son utilité pour les Français établis hors de France et s’est affirmée comme un outil incontournable de la diplomatie d’influence de la France à l’étranger.

Bravo pour ces 25 premières années et que la route soit encore longue et belle !

(Table des anciens élèves de Madagascar au dîner de gala du 10 avril)