Le Covid19 ne laisse personne tranquille. Pas même Dieu.

L’arrivée de ce virus débarque aussi soudainement que le Messie, seuls les « braves » y échapperont. Alors qu’on entend de nouveau les oiseaux chanter, on pourrait se demander si ce virus n’est pas une sentence divine ; une sorte de mise en garde par le Seigneur sur notre surconsommation et notre surproduction des ressources naturelles.

D’autant plus que la propagation du virus en France s’est faite à partir d’un rassemblement évangélique organisé à Mulhouse le 17 février. Des fidèles venus des quatre coins de la France ont été contaminés, certains en sont même morts. L’Église n’est évidemment pas responsable de cette crise sanitaire, elle est victime, comme nous autres, de ce diabolique Covid19. On ne peut la blâmer, cette rencontre évangélique a eu lieu au tout début de l’épidémie. Nous étions encore loin d’imaginer qu’un mois plus tard, de telles mesures de protection seraient prises.

Compte tenu de la situation qui s’aggrave de jour en jour, les extrémistes religieux de tous bords se sont calmés. La prière, oui, mais chez soi. Une façon de se retrouver avec Dieu, en toute intimité…

La Mecque ne reçoit plus aucun fidèle, l’Arabie Saoudite ayant interdit toute entrée sur son territoire. Moment particulièrement difficile pour la communauté musulmane qui se voit, à l’approche du Ramadan, être privée de pèlerinage.

Si cette pandémie bouleverse intégralement nos habitudes, elle est aussi une grande frustration. Notamment en ce qui concerne les conditions funéraires des victimes du Covid-19. Qu’il s’agisse de la toilette mortuaire ou de l’enterrement, c’est dans des conditions très strictes que tout se fera ; le moment de recueillement devant le corps étant très bref et se faisant en tout petit comité.

Pour les communautés religieuses, qui ont des rites bien spécifiques, cela est très mal vécu.

Avril est un mois où toutes les fêtes religieuses ont lieu : Pâques, Pessah, Ramadan, c’est pourquoi Emmanuel Macron a tenu à s’entretenir en audioconférence avec les représentants des cultes fin mars. C’est un discours tout à fait franc et clair qu’il a tenu : aucun rassemblement ne sera toléré.

Jusqu’ici, en France, nos concitoyens ont respecté cette directive.

Du reste, nous ne pouvons qu’espérer que cette crise prenne fin. C’est avec les efforts de tous, que nous parviendrons à endiguer cette épidémie. Quelques prières et beaucoup de discipline et de patience, c’est tout ce qu’il nous est demandé et c’est le moins qu’on puisse faire.