Le monde de la culture est ébranlé à l’annonce de la mort d’Idir, chanteur kabyle à la renommée internationale.

Son engagement humaniste allait de pair avec son engagement pour la reconnaissance de la culture kabyle. Il démocratisait la musique berbère en lui offrant une reconnaissance mondiale. Son titre le plus connu A Vava Inouva (1976) a été diffusé dans 77 pays et traduit en quinze langues.

Je ne suis pas berbère, je ne comprends pas un mot de ses chansons mais celles-ci portent en elles un message universel. La musique réussit ce que les hommes ont parfois bien du mal à réaliser : l’union dans la diversité.

Idir est un artiste qui avait la France dans le cœur puisqu’il quitta l’Algérie pour habiter à Paris. Il avait ses habitudes dans la capitale et nous faisait l’honneur d’animer de nombreux festivals. C’était toujours un moment de communion quand il était sur scène.

Comment ne pas évoquer son engagement pour le Hirak ? Il encourageait la jeunesse algérienne à descendre manifester pacifiquement. Il appelait ça « des moments de grâce ». Sans forcément savoir qu’il était lui-même une grâce pour nos oreilles et nos cœurs, le combat pour un avenir plus juste et plus radieux en Algérie sera désormais porté par son art.