Nous sommes bien sûr dans la joie de cette victoire nette et forte. Plus de 30 ans que nous n’avions gagné l’élection présidentielle (avec l’exception de 1988) : échecs de Jospin, échec de Royal, voilà qui est derrière nous.

Le candidat Hollande s’est révélé au fur et à mesure de cette campagne, un homme ferme, sûr de lui et pugnace. Mais ce qui me frappe plus c’est le sérieux et le calme avec lesquels tout ceci se passe. Pas de triomphe, de promesses, de diatribes mais le sentiment fort des responsabilités et du calendrier. Nous aurons l’occasion de revenir sur l’analyse du scrutin.

Pour ce qui concerne les Français de l’étranger, François Hollande progresse de 1%, à 47%, par rapport à celui de 2007. Il nous reste certes encore des progrès à faire mais soulignons aussi que le nombre de suffrages exprimés est passé de 340000 à 445000 soit près de 30% en plus. Même si globalement avec un taux de participation de 43%, nous risquons les critiques en France, en particulier de ceux qui ont perdu leur circonscription.

Plus intéressant encore, on constate une progression nette de François Hollande un peu partout dans le monde qui nous amène à un quasi équilibre avec la droite sauf deux grandes zones : la Côte est et le sud des États-Unis et le Proche Orient. Quand on se rappelle que le rapport des forces était au début des années 1980 de l’ordre de 80-20, la droite et l’UFE régnant sans partage, on mesure le chemin réalisé grâce au travail considérable de nos élus à l’AFE, de nos sections et de nos associations. Restent à gagner les législatives et les résultats de l’élection présidentielle permettent d’espérer 5 ou 6 députés selon le nombre de candidats (en particulier à droite, c’est très couru) de premier tour et, de triangulaires de deuxième tour. Demain, nous parlerons des nombreux problèmes devant nous, du chômage et de l’économie, du scrutin en Grèce mais aujourd’hui, réjouissons nous !

Hollande à Bastille (Photo PS)