Journée ensoleillée mais difficile hier avec l’élection sénatoriale. Difficile car l’attente est psychologiquement usante, le rythme nécessairement lent, les opérations de comptage et de vérification allongées …

L’ambiance n’était pas folichonne hier au bureau de vote des Français à l’étranger situé dans un sous sol sombre du centre de conférences rue de la Convention : inquiétude des sortants en réélection, doutes des listes intermédiaires, inconnue sur le nouveau collège des grands électeurs, …

Peu de votants car la très grande majorité ont voté par anticipation auprès de leur ambassadeur.

Finalement après quelques péripéties, les résultats sont proclamés : l’UMP obtient 3 sénateurs, une liste de droite dite indépendante 1 sénateur, la gauche unie 2 sénateurs. Une grande stabilité donc et une bonne résistance de la gauche dans une conjoncture difficile. Toutefois, un couac de taille : la défaite de Kalliopi Ango Ela (ex sénatrice verte) pour la troisième place due à une liste dissidente composite de Front de Gauche et EELV qui a fait perdre 35 voix à la gauche et offert le 3ème siège à la droite.
Celle-ci du reste ne s’y est pas trompée qui hier soir, chantonnait : « merci le verts » sur l’air de monsieur Dumollet. Un loupé de première venu en grande partie de l’Amérique latine, on ne sait pourquoi. Une des listes dite indépendante (c’est très recherché, juste avant de courir s’inscrire à l’UMP), qui a dépensé des sommes considérables pour recruter des voix d’électeurs peu regardants, rate son siège d’une voix : cris sans chuchotements dans la salle mais après tout, n’est ce pas une manifestation de la justice divine ?

Au Sénat, plus tard dans la soirée, le groupe socialiste qui a senti le vent du boulet passer très près, souffle un peu même s’il faut bien dire que perdre 22 sièges (3 au PC, 13 au PS et 6 chez les radicaux) n’est pas une victoire. L’UMP se réjouit mais pas trop car avec 147 sièges elle est loin d’avoir la majorité (174) : il lui faudra négocier au moins 27 voix avec le centre droit qui lui en fera payer le prix chèrement.

Tout cela ne peut effacer l’entrée des deux Front national, complétant leur « normalisation » institutionnelle. La lutte contre cette idéologie doit devenir notre priorité.

Jour d'élection