Un événement majeur et qui pourtant qui passe inaperçu : l’ouverture des discussions entre l’Iran et les pays du groupe de négociation (Russie, Etats-Unis, Allemagne, Grande-Bretagne et France plus la Chine) sur l’utilisation du nucléaire civil.

bushehrEt pour la première fois, il existe une réelle volonté d’arriver à un accord du côté iranien. Ceci est dû sans doute à un faisceau de raisons : crise économique très marquée, situation politique intérieure tendue après les élections discutables, désir de rompre l’isolement international. Enfin la volonté marquée de l’administration Obama de chercher un accord y est certainement pour beaucoup. En bref, les Iraniens seraient prêts à envisager de confier à la France, qui en a la capacité technique, l’enrichissement de l’uranium faiblement enrichi (à 5%) dont il dispose de manière à pouvoir l’utiliser dans un réacteur de recherche. Cet uranium pourrait également être utilisé pour alimenter la centrale de Bushehr construite par les russes et qui ne fonctionne toujours pas. Ainsi les Iraniens auraient accès au nucléaire civil et montreraient leur bonne volonté en ne produisant pas d’uranium fortement enrichi (95%) qui serait utilisable pour l’arme nucléaire.

Un espoir à suivre au moment où la situation en Afghanistan se dégrade militairement et politiquement avec un Karzaï qui, malgré les fraudes massives, n’obtient « que » 47% au premier tour. Vous verrez qu’un second tour sera décrété mais qu’il ne pourra pas être organisé et que Karzaï sera finalement considéré comme le président élu. Jean Marc Ayrault a bien raison de demander l’organisation d’un débat au Parlement.