Chaque jour nous apporte son nouveau décompte de morts, en grande majorité civils, tués par les forces militaires. S’y ajoutent de plus en plus des horreurs comme le massacre d’enfants, de femmes enceintes, …

drapeau syrien ensanglantéNous en sommes semble-t-il à 13000 morts depuis un an, et rien ne semble pouvoir arrêter ce pantin sanguinaire d’Assad dans la course à la destruction de son propre peuple. Dire que son père et lui furent longtemps cités comme garants des libertés religieuses, étant eux-mêmes alaouites, petite secte (et tribu) située entre les grandes religions du Livre (sauf les juifs expulsés comme de tous les pays arabes). Cette période est bien lointaine et nous nous trouvons face à notre propre honte.

Si rien ne se passe, c’est nous dit-on, parce que les Russes et les Chinois opposent leur veto à une résolution du conseil de sécurité, à la fois parce que les Russes soutiennent l’Iran et son croissant chiite qui va jusqu’à la Palestine, les Chinois parce qu’ils ne veulent pas qu’on mette le nez dans la manière dont ils traitent leurs minorités ethniques et religieuses. Les États-Unis et l’Europe protestent beaucoup mais n’adoptent pas de mesures fermes (blocus des frontières, boycott pétrolier et financier, …). Un des points est qu’Israël ne souhaite pas qu’un nouveau régime se substitue à celui des alaouites, qui pourrait lui être plus défavorable.

Alors devons nous vivre avec notre honte de ne rien faire sinon de pauvres papiers comme celui-ci ? Nous pouvons quand même parler, soutenir ceux qui se battent pour la démocratie et la liberté, mais même cela ne se fait pas. À part quelques petites réunions par ci par là, il n’y a pas de mouvement de soutien populaire aux combattants syriens. Les partis (y compris le mien), les syndicats, les associations font le service minimum. Nous sommes loin de nos mobilisations pour le Viet Nam et l’Algérie. Je voudrai qu’une grande figure française ou européenne appelle à la mobilisation.