Ce matin, au quai d’Orsay, présentation de la situation en Israël par Hélène Le Gal, notre ambassadrice.

La crise parlementaire (le gouvernement n’a qu’une voix de majorité) devrait durer jusqu’aux élections générales de novembre 2019), avec une orientation d’extrême droite.

Le pays est fractionné en une multitude de groupes et sous-groupes religieux, ethniques, d’origine, mais il n’en reste pas moins que la situation sécuritaire est solide, en particulier par une forte coopération entre les services israéliens et ceux de l’autorité palestinienne (contre le Hamas et les djihadistes). La question d’Israël n’est plus la dominante du Proche Orient, la menace de l’Iran, les infiltrations au Liban, au Yémen, ... sont devenues prioritaires. Les États-Unis ont coupé toute aide bilatérale et onusienne. L’Europe, la France et certaines pétromonarchies cherchent à compenser.

Un plan de paix sous égide américaine est en préparation mais on n’en sait guère plus sinon qu’il comporterait une sorte de « plan Marshall » pour toute la région. Personnellement, je n’y accorde pas grande foi, ayant été déçu tellement de fois, mais c’est la seule option actuellement ouverte.

Le plus intéressant est sans doute le développement économique extraordinaire d’Israël, ses progrès dans les domaines de la technologie la plus avancée, de l’armement, des bio inventions, ... La France est présente dans plusieurs secteurs, même si elle est derrière la plupart des pays de l’Union. Plus grave, la langue française perd du terrain malgré une grande empathie pour notre culture.