L’Italie attise les polémiques !

Entre les déclarations et attaques outrancières contre la France entraînant le rappel de son ambassadeur à Paris, créant un froid diplomatique entre les deux pays alliés, ainsi que le refus de l’Italie de reconnaître le gouvernement de Juan Guaido au Venezuela, aux motifs du respect du principe de non ingérence, l’Italie fait décidément parler d’elle. Ainsi, l’annonce d’une coopération renforcée par un accord sur la Route de la Soie avec la Chine a nécessairement été perçue comme une action contre l’Europe.

En effet, la venue ce vendredi 22 mars du président Xi Jinping à Rome permettrait la concrétisation du projet et scellerait cette amitié en devenir. Pourtant, les relations entre la Chine et l’Italie ne sont pas nouvelles. En 2015, la vente de l’entreprise pneumatique italienne Pirelli à China Chemical traduisait déjà la volonté de Rome de trouver des alliances à l’est.

La perspective d’un accord est loin de réjouir les États-Unis et l’Union Européenne qui craignent, une politique de conquête chinoise mettant en péril l’Union économique.

Le climat européen, entre le Brexit et les débordements des pays de l’Europe de l’est, s’assombri. L’Union Européenne peut-elle encore supporter une trahison italienne ? La désolidarisation face à Bruxelles semble être une tendance grandissante lorsqu’il est plus que jamais nécessaire de porter la Renaissance européenne.

Le projet chinois de la Route de la Soie sera le plus grand projet d’infrastructures jamais construit. Il permettrait à la Chine de se connecter au reste du monde ainsi affirmer sa position de leader international. Mais quel est l’intérêt de compter l’Italie parmi ses rangs ? En s’alliant avec un membre du G7, la Chine opérerait un coup d’éclat diplomatique qui ne ferait qu’étayer sa position sur la scène internationale.

Cependant, l’accord n’est pas encore signé et doit encore être approuvé au sein du gouvernement italien : si le Mouvement 5 étoiles y est favorable, la Ligue du Nord reste fidèle à l’idéologie américaine. Il convient de rappeler que le président chinois s’arrêtera à Paris en amont de sa visite, moment clef pour la diplomatie française qui pourrait perturber les ambitions italiennes.

Mais en attendant, il faut tout faire pour que l’Italie ne devienne pas le cheval de Troie de la Chine en Europe.