Tout peut s’oublier d’Olivier Adam relate un combat beaucoup trop familier : celui d’un père français, dont l’ex-femme japonaise disparaît sans laisser de traces avec leur fils de 5 ans, Léo.

Fraîchement divorcé, Nathan reçoit un jour un coup de fil de l’école de leur fils : Léo n’est pas venu en cours aujourd’hui et sa mère, Jun, n’a donné aucune explication. Nathan s’empresse d’aller chez Jun, pour retrouver le logement totalement vide.

S’ensuit alors une traque, à la fois en France et au Japon, pour retrouver Léo. Sauf que, comme vous devez vous en douter si vous suivez l’actualité de mon site Web, ce n’est pas si facile. La loi japonaise ne reconnaît en effet pas le partage de l’autorité parentale, et personne ne va donc se dépêcher pour venir en aide à un Français qui cherche sa femme japonaise disparue. Nathan est ainsi pris dans la brutalité et l’indifférence du système judiciaire nippon, condamné à devenir orphelin de son propre fils.

Bien trop de familles ont vécu ce sentiment de, comme le décrit très justement l’auteur, « perdre un enfant qui est en vie ». Je me félicite de la publication de cet ouvrage, qui, je l’espère, sensibilisera davantage la population française au désarroi total de ces parents, qui n’ont actuellement pas beaucoup de branches auxquelles se raccrocher. À lire.

Tout peut s’oublier, par Olivier Adam, Flammarion, 272 pages, 20 euros.