C’était un des derniers dinosaures de la vie politique malgache : Didier Ratsiraka, que l’on avait surnommé « l’amiral rouge », est décédé.

Amiral était un grade de gala : la marine malgache n’avait en tout et pour tout qu’un vieux remorqueur hors d’usage à Diego Suarez.

Rouge avait été la marque de sa première présidence (1975-1991) : il avait en tête, en s’inspirant de la Corée du Nord, de créer des communes populaires sur la base du fokonolona (village malgache). Il n’avait réussi qu’à ruiner un pays déjà pauvre qui n’arrive toujours pas à s’en remettre.

Il avait fait un deuxième mandat mais cette fois, il était plus libéral que Trump. Pourtant il était resté populaire, peut-être parce qu’il avait obligé l’armée française à quitter l’île.