L’Égypte a confirmé ce matin la nouvelle : le pays achète 30 nouveaux avions de combat Rafale, de l’industriel Dassault, à la France. Le contrat, d’une valeur de 3,75 milliards d’euros, est une bonne chose pour la relance française.

Les 30 nouveaux Rafales viendront s’ajouter aux 24 avions déjà commandés et livrés en 2015. La vente à l’Égypte avait à l’époque ouvert le chemin à une succession de marchés profitables à Dassault : le Qatar avait ainsi ensuite acheté 24 Rafales, et l’Inde suivait en 2016 avec 36 Rafales. Pourtant, notre avion de combat a eu parfois un peu de mal face aux F-35 des Américains : en 2020, Dassault n’avait prévu aucune autre exportation jusqu’en 2022. Prévision pessimiste, puisqu’en janvier, la Grèce a acheté 6 Rafales neufs et 12 d’occasion. De nouvelles commandes devraient sûrement arriver de la part de l’Inde et de l’Indonésie, et l’avion est également en compétition en Finlande, en Suisse et en Croatie.

Le contrat franco-égyptien avec Dassault est complété par deux autres contrats, d’une valeur totale de 200 millions d’euros, qui devraient profiter au missilier MBDA et à Safran. Le prêt sera garanti à hauteur de 85 % par la France. Pourtant, nous ne sommes pas les seuls à vendre des armes aux Égyptiens : les États-Unis demeurent le principal, historique fournisseur et créancier de la République arabe. Il est bon de savoir que le Rafale arrive à s’imposer : c’est le signe d’une reconnaissance des compétences techniques françaises à l’international. À l’heure où la situation géopolitique se tend, il est aussi crucial de nouer de bonnes relations avec un partenaire aussi stratégique que l’Égypte : elle est au carrefour de la Méditerranée orientale et le Moyen-Orient, où la France a parfois du mal à se positionner.