Le Conseil européen des 29 et 30 octobre a abouti sur deux questions difficiles : le montant et la répartition de l’aide que l’Union accordera aux pays moins développés pour réduire les émissions de CO² (100 milliards d’euros) et la ratification du Traité de Lisbonne après avoir satisfait les demandes de M. Klaus.

drapeauxIl semble que le Traité puisse entrer en vigueur dès le 1er décembre. Il faudra bien avoir « élu » à ce moment un Président et un Haut représentant pour la diplomatie et la sécurité, même si parler d’élection pour une cooptation entre les 27 chefs d’État et de gouvernement est quelque peu abusif. On le voit, les citoyens sont encore bien loin de participer aux grands choix européens qui les concernent. Compte tenu du rapport de force au Conseil et au Parlement européen, le Président sera conservateur ou centriste. Le chef de la diplomatie devrait alors être un progressiste. M. Milliband, actuellement chef du Foreign Office, tient actuellement la corde : anglais, Labour, jeune et dynamique !

Pour la Présidence, les différentes candidatures qui ont circulé jusqu’à maintenant (Blair, Juncker), pour différentes raisons, n’aboutiront pas. Les vraies vont maintenant « sortir du bois ». Il y aura deux types de candidats. Ceux qui sont peu connus, peu conflictuels, sur lesquels il est plus facile de se mettre d’accord qui exerceront une présidence administrative du Conseil européen : préparation de l’ordre du jour et organisation des réunions. Ceux qui représentent une ligne politique et qui donneraient à la Présidence une place et une force importantes sont beaucoup moins nombreux et de toute manière, seront rejetés par Mme Merkel et M. Sarkozy qui ne veulent pas qu’on leur fasse de l’ombre. C’est décevant certes mais pas si grave car, s’il on y réfléchi bien, la Présidence du Conseil c’est bien moins important qu’un poste de Commissaire européen au marché intérieur ou à l’agriculture.