Une prise de position du groupe Spinelli (publiée dans Libération du 21 octobre), intitulée : «un sursaut fédéral devient urgent ». C’est exactement ce que je pense : il nous faut sortir « par le haut » de cette crise de gouvernance économique et financière.

Altiero SpinelliCela implique de donner une possibilité pour une autorité supranationale (la commission européenne) de prendre des décisions dans le domaine budgétaire, des prélèvements obligatoires, de la fiscalité, … C’est une longue route mais je suis sûr que c’est la seule. Enfin nous pouvons reparler de fédéralisme, sans être taxé de rêveur, utopiste, ou autre. Cette tribune est signée de personnalités pour lesquelles j’ai du respect quoique de bords politiques différents : Daniel Cohn-Bendit, Guy Verhofstadt, Andrew Duff ... Et puis c’est une occasion de rappeler cette personnalité extraordinaire que fût Altiero Spinelli : résistant anti mussolinien, emprisonné pendant 10 ans, torturé, … et finalement un des pères fondateurs de l’Europe !

L’Allemagne sort enfin du bois à l’occasion de ces négociations difficiles sur la dette grecque, sur la défense de la zone euro. Elle pèse enfin son poids politique, ce qui n’est que normal. Angela Merkel donne le la et impose un certain nombre de décisions. Quand on est la première puissance économique, il n’y a là rien de surprenant. Ce qui l’était jusqu’à ce jour, c’était le positionnement de l’Allemagne comme puissance politique seconde (voir la Libye, …)

Un livre magnifique : « Le Turquetto » de Metin Ardit (Actes Sud). L’histoire d’un peintre de grand talent qui va devenir l’égal des plus grands artistes de Venise (Tintoret, …), couvert de gloire et d’or. Sauf que c’est un juif de Constantinople, élevé par des Grecs et qui a caché ses origines. L’histoire est belle de la Constantinople à la Venise des années 1520 si bien décrites .Mais surtout le style, le rythme, l’intérêt en font une œuvre palpitante et vivante.