Le 23 juin 2016, les Britanniques ont voté majoritairement pour la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. 3 ans et demi après ce choix, les députés européens ont franchi la dernière étape du long processus de sortie de l’UE, officialisant ainsi une Europe des 27.

Les négociations de l’accord n’ont pas été un long fleuve tranquille, après plusieurs lectures de la Chambre des communes et de la Chambre des Lords, l’accord de retrait est enfin validé par les députés britanniques. Mercredi, c’était au tour du Parlement européen d’approuver les conclusions de l’accord, adopté à une très large majorité (621 voix pour, 49 contre).

La ratification de cet accord entraine une période transitoire prévue jusqu’au 31 décembre 2020 pour ordonner les négociations de la future relation UE/Royaume Uni. En effet, le droit européen cessera de s’appliquer pour le Royaume Uni ce qui implique un bouleversement total dans la vie des ressortissants britanniques comme des ressortissants européens. Cette période de transition semble courte à la vue des enjeux économiques de cette sortie de l’UE mais nous devons rester fermes sur notre position et nos négociations commerciales. Il ne faut pas céder aux menaces de création d’un « Singapour de l’Occident », comme le laisser entendre Richard Tice, l’un des principaux protagonistes du Brexit.

Nous ne pouvons que souhaiter une bonne coopération dans la mise en œuvre de ce divorce. L’UE perd ainsi 66 millions de britanniques. Pour les expatriés britanniques comme européens, il n’y a pas de grande inquiétude, ils conservent les mêmes droits en vigueur. Les européens résidant au Royaume-Uni doivent cependant faire une demande de « settled status » (statut de résident permanent).

En revanche, il faudra attendre l’avancée des négociations pour connaître les nouvelles modalités d’expatriation au Royaume Uni. Avec ce départ, c’est tout le droit de la liberté de circulation qui est à redéfinir.

Il est regrettable de voir un allié comme le Royaume Uni quitter l’Europe que nous avons pourtant construite ensemble. Loin de moi l’idée de remettre en cause le référendum britannique. Le peuple s’est exprimé et son choix a été respecté. Nous devons en tirer des leçons et tâcher de répondre au scepticisme européen qui freine la construction européenne et favorise la montée des nationalistes en tout genre.