Nous devons nous montrer à la hauteur. L’Italie est le pays européen qui souffre le plus de la pandémie du Covid-19 et nous parlons là du Nord, de la Lombardie, de la Vénétie, ... régions prospères. C’est aussi un pays dont l’économie est en mauvais état depuis plusieurs années avec un système bancaire défaillant et un endettement important.

Mais l’Italie c’est un des pays fondateurs de l’Union européenne, très engagé pendant de nombreuses années dans la voie européenne et un grand pays par le nombre d’habitants, par son PIB, par sa culture et son histoire. Son Président de la République, M. Sergio Mattarella, son Président du conseil, M. Giuseppe Conte, sont de fervents européens. Grâce au vote récent des Italiens, le fascisant et anti européen, Matteo Salvini et sa clique, ont été chassés du pouvoir.

Nous avons une responsabilité envers elle alors qu’elle sollicite notre soutien. C’est par l’Europe que ce soutien doit se faire. Malheureusement, jusqu’à ce jour, nous n’avons pas répondu favorablement, même si la France et plusieurs autres pays l’ont demandé fortement. Les pays d’Europe du nord et l’Allemagne traînent des pieds et refusent un engagement significatif de l’Union européenne comme plusieurs des propositions raisonnables qui ont été faites : fonds de solidarité, mutualisation partielle du soutien à l’emploi, coronabonds émis par la BCE.

Il faut que l’Italie, comme les autres pays de la zone euro puisse investir massivement dans la relance de son économie, au moins 10% de son PIB soit 200 milliards d’euros, ce qui correspond pour la BCE à 1800 milliards d’euros (rappelons que la Reserve fédérale des États-Unis a déjà émis pour 9000 milliards de dollars de bons).

Espérons que le conseil des ministres des finances de la zone euro de demain, entendra cet appel.