13 novembre 2025

Faut-il ratifier l’accord avec le Mercosur ?

 Emmanuel Macron vient de déclarer au Brésil, où il était pour l’ouverture de la Cop 30, qu’il avait une vision positive sur les clauses de sauvegarde obtenues par la Commission dans le Traité de libre-échange avec le Mercosur. En particulier la possibilité de suspendre les importations en provenance du Mercosur en cas de risque de déstabilisation du marché intérieur (on ne sait pas très bien ce que cela veut dire, mais cela donne l’impression qu’il y a eu une vraie négociation).

 Hurlements de la FNSEA et de la Coordination Rurale, toujours contre tout et tendant la main en permanence, pleurant pour les éleveurs français qui pensent que la viande brésilienne (principale concernée), pleine de pesticides et de mauvaises molécules, serait un danger pour la santé et l’environnement.

Le traité prévoit une baisse de 90% des droits de douane entre les deux marchés, l’ouverture des marchés publics, la reconnaissance des indications géographiques protégées (essentiellement françaises). Il en résulterait une augmentation importante des exportations d’automobiles, de machines, de produits chimiques et pharmaceutiques européens, et inversement des importations de viande bovine et de volailles, de sucre et de soja latinos.

Ces augmentations sont difficiles à chiffrer. Mais l’Europe ne peut vouloir exporter dans le monde entier et en même temps refuser d’ouvrir ses marchés à des pays du tiers-monde.

Je serais a priori plutôt favorable à ce traité ; je dois dire que l’opposition radicale de ceux qui œuvrent en permanence contre la France et l’Europe, je veux dire LFI et RN, m’incite dans ce sens.

Ceci étant l’affaire sera chaude sur le plan tant de la politique française qu’européenne.

Richard Yung

Richard Yung, Sénateur des Français de l'étranger de 2004 à 2021, partage ici ses réactions à l'actualité.

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