par Le 12 juillet le gouvernement français et 12 délégations de partis calédoniens ont signé une déclaration commune qui ouvre la perspective de paix et d’avenir pour la Nouvelle Calédonie. C’est une avancée remarquable qui montre l’engagement pour le bien commun, non seulement de Manuel Valls, mais aussi des représentants des partis tant indépendantistes que “loyalistes” (voulant rester au sein de la France). Une preuve de courage aussi, car revenus à Nouméa ces représentants devront convaincre leurs partisans et les autres de la justesse de l’accord. Ils se heurteront certainement à de fortes résistances, tout comme le général de Gaulle en 1960 sur l’Algérie.
L’accord de Bougival est complexe puisqu’il repose sur une révision constitutionnelle d’ici la fin de l’année, avant d’être soumis à un référendum. Un « Etat de la Nouvelle Calédonie” est créé qui pourra se voir transférer des compétences régaliennes comme la défense, les relations internationales, la monnaie, la justice, selon ce que le Congrès de la Nouvelle Calédonie décidera à la majorité qualifiée. Cela veut dire en clair une route vers l’indépendance.
Je pense que c’est la sagesse car il n’y a pas d’alternative, comme l’ont montré les guerres civiles de 1984 et la ruine du pays.
C’est ce que nous aurions dû faire en Algérie après la seconde guerre mondiale, au lieu de refuser toute avancée pour le peuple algérien. “ Elle est morte la Nouvelle Calédonie de Papa “ peut-on dire en paraphrasant le général de Gaulle.
On ne s’y trompe pas puisque la première réaction, celle de Retailleau dont on connait les penchants d’extrême-droite, a été : “la Nouvelle Calédonie restera française”. Cela rappelle de (mauvais) souvenirs. Il semble que les peuples n’apprennent guère de l’Histoire.
Félicitations donc à tous et bonne chance pour les prochains mois.
