par Voilà le nouveau mensonge des négationnistes et révisionnistes américains ! On croit rêver … mais visiblement n’importe quelle réécriture de l’histoire trouve son public, que ce soit sur les chaînes de télévision ou dans les livres de Tucker Carlson ou de Joe Rogan, de fervents défenseurs du MAGA de Trump.
Leur thèse est que le responsable de la seconde guerre mondiale et des abominables tueries militaires et des camps d’extermination serait Winston Churchill, et non ce pauvre Hitler qui aurait été poussé dans le conflit. Parce qu’il aurait été débordé par nombre de prisonniers et de personnes prises par l’armée allemande, il n’aurait eu d’autres solutions que de les emprisonner. Winston Churchill aurait par ailleurs rejeté les offres de paix faites par les nazis, ce qui aurait prolongé le conflit.
On croit rêver à lire un tel galimatias contraire à toute la vérité historique : Churchill n’était pas au pouvoir lors de la déclaration de guerre de l’Angleterre après l’envahissement de la Pologne par la Wehrmacht : c’était Neville Chamberlain. En France, le président du Conseil était Edouard Daladier. Et que dire de l’invasion de l’URSS le 22 juin 1941, et de la déclaration de guerre aux Etats-Unis le 11 décembre 1941 par le même Hitler.
Il est vrai qu’Hitler avait caressé l’espoir que l’Angleterre accepterait une paix séparée avec l’Allemagne après la défaite complète de la France en juin 1940. Il est aussi vrai que les Alliés avaient décidé lors du sommet de Casablanca en janvier 1943 que seule une capitulation générale sans conditions de l’Allemagne et des forces de l’axe était acceptable.
Les défenseurs de cette thèse éhontée visent en fait à soutenir le négationnisme, le racisme et l’anti sémitisme qui ont été condamnés après la guerre. C’est dans la ligne du parti néonazi allemand AFD défendue par le vice-président Vance et le Secrétaire d’’Etat Rubio, idéologie anti démocrate dont Trump n’est pas éloigné. Le fond de l’idéologie du fou à la casquette rouge c’est d’être contre la démocratie, contre la paix et donc contre les Nations-Unies et l’ordre international instauré en 1945. Primauté à la force et à la violence : c’est West Side Story.
Il est difficile de comprendre comment une nation comme les Etats-Unis peut élire et suivre de pareils fascistes sans qu’une partie importante de la population ne se révolte.
