Au moment où l’Assemblée nationale commence l’examen de la partie des recettes de la loi de finances 2026, rejetée en commission des finances, le RN publie ce qu’il appelle ses contre-propositions pour 2026. On savait la Le Pen peu douée en économie – mais là on atteint des sommets. C’est le sieur Tanguy qui s’y est collé ; personne ne sera déçu du voyage.
Première surprise, le RN propose de réduire le déficit du budget de 36 milliards €, une paille ! Comment cet exploit en finances publiques sera- t- il obtenu ? C’est très simple :
- à tout seigneur, tout honneur, 12 milliards seront récupérés sur l’immigration avec le renvoi dans leur pays des “sans emploi”, la suppression des prestations non contributives et plein d’autres idées aussi inapplicables et stupides
- la baisse de la contribution au budget de l’Union européenne pour 10 milliards € (cela implique que le France sorte de l’Union ou du moins d’une grande partie de ses mécanismes)
- la lutte contre la fraude fiscale (5 milliards €), tarte à la crème de chaque nouveau gouvernement
- suppression des subventions aux associations pour 3 milliards €
- baisse de la dotation aux communes pour 5 milliards €
Il semble qu’il manque 2 milliards au chiffrage des économistes à boulier du RN, mais on ne va pas chinoiser pour si peu.
Mais le pompon vient un peu plus loin. Soucieux de relancer l’économie française, le RN propose de diminuer l’impôt des “classes populaires” (on ne sait pas trop de quoi il s’agit) de 25 milliards (TVA, CSG ?) et les impôts de production (entreprises) de 20 milliards € sur un total de 90 milliards (taxe foncière, CVAE, C3S) soit 20%, une broutille ! C’est les communes, financées en grande partie par ces impôts sur la production, qui vont être contentes !
On reste sans voix devant un tel étalage d’imbécilité et d’ignorance. A moins que le RN se dise : “ personne n’y comprend rien, on peut donc faire n’importe quoi” !