Le ministre de l’intérieur a présenté lors du conseil des ministres du mercredi 3 février 2021 une communication relative au « Beauvau de la sécurité ».
Depuis mai 2017, la priorité donnée à la sécurité des Français s’est traduite par des efforts sans précédents, qui s’illustrent notamment par une augmentation continue du budget du ministère de l’intérieur, par un plan de renforts de 10 000 policiers et gendarmes sur 5 ans, par la mise en place de la Sécurité du Quotidien (dont la création de 55 et bientôt 62 quartiers de reconquête républicaine (QRR) pour une cible d’affectation finale de 1 300 fonctionnaires de police ou militaires de la gendarmerie supplémentaires) et dernièrement par un plan de relance dédié, qui permettra le renouvellement de 25 % des véhicules opérationnels d’ici à 2022 et 250 M€ d’investissement pour l’amélioration des conditions immobilières de la police et de la gendarmerie nationales.
Ces efforts sans précédent sont réalisés au bénéfice des policiers et gendarmes qui, aidés par les personnels civils, administratifs, techniques et scientifiques, font un travail courageux au service de la Nation.
Pour aller encore plus loin, le Président de la République a annoncé le 8 décembre 2020 la tenue d’un « Beauvau de la sécurité », qui dans la continuité du livre blanc de la sécurité intérieure, vise à moderniser la politique publique de sécurité.
Entre février et mai, chaque lundi sera dédié au « Beauvau de la Sécurité ». Un déplacement hebdomadaire permettra de rencontrer les policiers et les gendarmes dans leurs lieux de vie, de formation, de travail, mais également au contact de la population afin de recueillir les attentes spécifiques de différents publics (lycéens, agriculteurs, élus, etc.) En parallèle, les directions générales de la police et de la gendarmerie nationales ainsi que la préfecture de police de Paris organiseront, à leur niveau, différentes initiatives locales labellisées « Beauvau de la Sécurité ».
Une table ronde thématique réunira un lundi sur deux à Beauvau les directions métier et les organisations représentatives afin d’échanger sur les huit chantiers du ministère de l’Intérieur : le lien police/population, l’encadrement, la formation, la relation avec la justice, le maintien de l’ordre, la captation vidéo, le contrôle interne, ainsi que les conditions matérielles et le soutien.
Pour une totale transparence et la plus grande ouverture possible, ces échanges seront diffusés en direct sur les réseaux sociaux. La diversité et l’expertise d’une vingtaine de personnalités qualifiées et de huit experts internationaux permettront d’enrichir les points de vue. Parmi eux, figurent notamment Mme Marie-Laure DENIS, présidente de la commission nationale de l’informatique et des libertés, M. Jérôme FOURQUET, directeur du pôle « opinion et stratégies d’entreprise » de l’institut français d’opinion publique (IFOP), Mme Claire HEDON, défenseure des droits, l’amiral Loïc FINAZ, ancien directeur de l’Ecole de guerre, ou encore M. Claude ONESTA, ancien entraineur de l’équipe de France de handball.
Quatre parlementaires désignés par leur chambre respective (les députés MM. Jean-Michel FAUVERGUE et Ian BOUCARD ; les sénateurs MM. Henry LEROY et Jérôme DURAIN) et quatre maires désignés par l’Association des maires de France (MM. Frédéric MASQUELIER (Saint-Raphaël), Alexandre TOUZET (Saint-Yon), Jean-Pierre BOUQUET (Vitry-le-François) et Mme Nathalie KOENDERS (1ère adjointe à Dijon) accompagneront l’ensemble de ces travaux et seront forces de propositions.
Une large consultation sera organisée par les directions générales de la police et de la gendarmerie nationale afin de recueillir les avis et propositions des fonctionnaires et militaires du terrain. Les contributions seront recueillies, notamment sous la forme de cahiers de doléances, puis partagées, analysées et intégrées aux conclusions de ce « Beauvau de la Sécurité ».
Pour chacun des huit chantiers, le « Beauvau de la Sécurité » devra identifier tout à la fois des réponses de court terme, d’application quasi-immédiate. Il a également vocation à s’inscrire dans une vision stratégique et opérationnelle de temps long, qui permettraient de poser les fondements d’une ambitieuse loi de programmation de la sécurité intérieure à l’horizon de 2022.