Hier, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi constitutionnelle à 391 voix sur 438 suffrages exprimés (115 abstentions).
Aboutissement des travaux de la Convention citoyenne pour le climat, c’est une des mesures les plus ambitieuses que voulait ce consortium de 150 Français tirés au sort, et inscrirait la préservation de l’environnement dans l’article 1er de la Constitution. Ainsi, la France graverait dans sa Loi fondamentale qu’elle « garantit la préservation de l’environnement et de la diversité biologique et lutte contre le dérèglement climatique ».
L’adoption du projet de loi dépendra maintenant largement du Sénat, qui doit voter un texte conforme à celui du Palais Bourbon afin d’organiser un référendum. À l’Assemblée, une partie de la droite a décidé de voter pour, tandis qu’une autre a choisi de s’abstenir. Sage décision : certains députés LR ont compris qu’il fallait un arsenal juridique afin de lutter contre le dérèglement climatique. Ce n’est malheureusement pas l’avis de la droite sénatoriale, qui cristallise son opposition autour du verbe « garantir » : trop « contraignant »…
Si nous allons au bout de cette réforme inédite, la France sera le premier pays européen à inscrire la lutte contre le changement climatique dans sa Constitution. Lors de l’évaluation par les citoyens de la CCC de la transcription législative de leurs mesures, celle-ci était la plus plébiscitée par les 150 Français. De surcroît, selon un sondage IFOP du 8 janvier 2021, 79% des Français voteraient pour. Il est grand temps que les Républicains au Sénat comprennent l’urgence climatique, et s’engagent, aux côtés des Français, à nous assurer à tous un meilleur futur.