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Je vous souhaite la bienvenue sur ce site archive de mon mandat de sénateur des Français hors de France.

Mandat que j'ai eu l'honneur de faire vivre de 2004 à 2021.
Ce site est une image à la fin de mon mandat.
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Je me suis retiré de la vie politique à la fin de mon mandant en septembre 2021, je partage désormais mes réactions, points de vue, réflexion sur https://www.richardyung.fr

Merci de votre visite.

Richard Yung
Octobre 2021

Le vendredi 5 février 2010, j’ai assisté aux 2èmes rencontres de l’Équipe de France de l’export. La secrétaire d’État chargé du commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, a dressé le bilan des exportations françaises en 2009 et a donné les nouvelles stratégies à venir.

Un bilan moins mauvais

Elle s’est félicitée de la réduction du déficit commercial en 2009 par rapport à 2008 de 55,4 à 43 milliards d’euros. Ce recul est principalement dû à la diminution de la fracture énergétique c'est-à-dire la baisse du prix du pétrole. Or, le baril devrait à nouveau augmenter, ce qui laisse présager un creusement du déficit commercial en 2010…

Malgré une année marquée par la crise économique, Mme Idrac estime que le bilan de l’export pour les entreprises françaises est plutôt positif notamment vis-à-vis de ses partenaires européens. La France a ainsi sauvegardé ses positions et ses parts de marché à l’export. Je rappelle cependant ici que l’Allemagne connaît un excédent de 160 milliards d’euros et que ce pays a lui aussi traversé la crise… L’une des explications est que le France exporte essentiellement vers les pays de l’UE, pays à croissance lente, alors que l’Allemagne, tout comme l’Italie, sont plus orientées vers les pays émergents (Brésil, Russie, Inde et Chine – BRIC). Par ailleurs, une perte de compétitivités des entreprises françaises s’est développée depuis 2-3 ans. Une administration énergique du gouvernement est donc nécessaire.

L’aide aux entreprises a été multipliée par deux en 2009 et devrait encore s’accentuer. En précisant que « les grands contrats ne sont pas tout », Anne-Marie Idrac entend faire évoluer la stratégie de l’export français des grands groupes nationaux vers les PME. La France excelle ainsi dans de nombreux domaines : mode, produits de luxe, agroalimentaire, habitat, services à la personne, santé … et doit se servir de ses atouts.

Ubifrance a ensuite dressé un bilan des secteurs d’activité en pointe en 2009, c'est-à-dire les biotechnologies, la cosmétique, la santé, le bâtiment, l’aménagement intérieur, les vins et les spiritueux ; mais aussi des pays marquants, la Grande-Bretagne (+14%), l’Allemagne (+20%), le Brésil (+200 entreprises), la Chine (+80% c'est-à-dire +1700 entreprises) mais aussi plus étonnant l’Angola, où la France est le premier pays européen à avoir lancé une opération d’envergure, ainsi que l’Irak.

De nouveaux défis pour 2010

L’enjeu pour les entreprises françaises exportant déjà aujourd’hui est de se maintenir sur les marchés actuels tout en développant de nouveaux produits. Les entreprises souhaitant faire de l’export doivent le faire par passion et s’en servir comme d’un « levier de développement » et non comme une « issue de secours ». Les entreprises doivent se servir des aides dont elles peuvent bénéficier et croiser les indications pays et les indications clients avant de se lancer dans l’aventure.

Pour 2010, l’équipe de France de l’export s’est fixée de nouveaux défis avec un élargissement du marché, une intensification de l’effort vers les pays émergents en particulier vers l’Asie, un meilleur accompagnement des PME dans la durée avec une véritable fidélisation et un vrai suivi ainsi qu’une augmentation du nombre de volontaires internationaux en entreprise (VIE). Les VIE sont en effet de véritables chances pour les jeunes qui souhaitent s’insérer dans le monde de l’entreprise. Gérés par Ubifrance, ils permettent le développement international des entreprises.

Les secteurs cibles en 2010 seront l’agroalimentaire (dont il faut stopper la réduction de l’excédent), les entreprises innovantes et les pôles de compétitivité, les infrastructures et le transport et les Cleantech. Les pays cibles seront les pays émergents avec un focus sur la Russie (2010 étant l’année France-Russie et Ubifrance venant d’ouvrir 3 nouveaux bureaux à Moscou, Saint-Pétersbourg et Iekaterinbourg), l’Inde et l’Afrique du Sud, afin de profiter de leur forte croissance ; mais aussi les pays du bassin méditerranéen qui constitue une zone émergente de proximité.

Des outils au service des entreprises

L’équipe de France de l’export est organisée afin d’accompagner au mieux les entreprises face au défi qu’elles se fixent. Les Chambres de Commerce et de l’Industrie (CCI) ont ainsi pour mission de repérer les candidats à l’export. Ubifrance propose les destinations adaptées et les outils d’accompagnement. Ses bureaux implantés dans les pays d’export aident notamment dans l’accueil et le suivi. Les CCI Françaises à l’Étranger – CCIFE – se concentrent quant à elles sur l’installation pérenne de l’entreprise et sur son développement dans le nouveau marché.

Les entreprises françaises bénéficient aussi d’autres outils d’accompagnement. La Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface) apporte ainsi un soutien financier et les conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) leur expertise et leur soutien. Les grandes entreprises soutiennent les PME à travers la signature de Pacte PME international (www.pactepme.org). Le portage de PME par les grands groupes permet ainsi une pénétration plus facile du marché étranger avec une réduction des risques. Cependant, ce contrat « moral » par lequel une grande entreprise s’engage à exporter avec elle ses sous-traitants reste rare – les entreprises préférant traiter avec des acteurs locaux souvent moins chers.

Anne-Marie Idrac a par ailleurs souligné le développement des Opérateurs spécialisés de Commerce international (OSCI – www.tradexperts.fr). Ces entreprises privées, installées pour la plupart dans les pays d’accueil, offrent leurs services aux entreprises souhaitant exporter. Je suivrai de près la coordination de ces nouveaux acteurs avec les autres partenaires de l’équipe de France de l’export.

La rencontre a aussi été l’occasion de voir quelques réussites françaises dans l’export. Les exemples d’Artupox (société de nettoyage en Suède), d’Eau pure (société franc-comtoise spécialiste de l’assainissement de l’eau), de Sénidéco (entreprise de peinture marseillaise) et d’Isigny Sainte-Mère et Chevaliers d’Argouges (coopération entre entreprises pour le portage vers les Etats-Unis) ont permis de finir la matinée sur une note positive.