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Je vous souhaite la bienvenue sur ce site archive de mon mandat de sénateur des Français hors de France.

Mandat que j'ai eu l'honneur de faire vivre de 2004 à 2021.
Ce site est une image à la fin de mon mandat.
Vous y trouverez plus de 2 000 articles à propos des Français de l'étranger. C'est un véritable témoignage de leur situation vis-à-vis de l'éducation, de la citoyenneté, de la protection sociale, de la fiscalité, etc. pendant ces 17 années.

Je me suis retiré de la vie politique à la fin de mon mandant en septembre 2021, je partage désormais mes réactions, points de vue, réflexion sur https://www.richardyung.fr

Merci de votre visite.

Richard Yung
Octobre 2021

Le 9 décembre, j'ai participé en séance à la discussion de la proposition de loi tendant à renforcer les droits des personnes liées par un pacte civil de solidarité, présentée par Mme Nicole Borvo Cohen-Seat et les membres du groupe CRC-SPG. Voici mes interventions :

Article 3

Après l'article 515-7 du code civil, il est inséré un article ainsi rédigé :

« Art. … – Les conditions de formation et les effets d'un partenariat enregistré ainsi que les causes et les effets de sa dissolution sont soumis aux dispositions matérielles de l'État de l'autorité qui a procédé à son enregistrement. »

M. le président. La parole est à M. Richard Yung, sur l'article.

M. Richard Yung. L'article 3 vise à confirmer une disposition qui avait été introduite dans la loi de simplification et de clarification du droit et d'allègement des procédures que le Sénat a adoptée voilà près d'un an. Nous en avions discuté avec Alima Boumediene-Thiery et le Médiateur de la République. Donc, on grave dans le marbre d'une autre loi – mais elle est appropriée – une mesure qui existe déjà.

Je tiens par ailleurs à attirer l'attention de notre Haute Assemblée sur l'aspect fiscal. Dans une lettre en date du 30 novembre, M. le ministre du budget explique que, dorénavant, en ce qui concerne les droits de succession et l'impôt sur le revenu, les personnes ayant conclu un PACS à l'étranger sont soumises aux mêmes conditions que les personnes qui ont fait enregistrer leur PACS en France ou qui sont mariées. L'aspect fiscal est donc résolu.

[...]

M. le président. Je mets aux voix l'article 3.

(L'article 3 n'est pas adopté.)

Article 4

Après le deuxième alinéa de l'article 21-2 du code civil, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« L'étranger ou apatride qui conclut un pacte civil de solidarité avec un partenaire de nationalité française peut, après un délai de quatre ans à compter de l'enregistrement du pacte civil de solidarité, acquérir la nationalité française par déclaration à condition qu'à la date de cette déclaration la communauté de vie tant affective que matérielle n'ait pas cessé entre les partenaires depuis l'enregistrement du pacte civil de solidarité et que le partenaire français ait conservé sa nationalité. »

[...]

M. le président. La parole est à M. Richard Yung, sur l'article.

M. Richard Yung. L'article 4 aborde une question difficile. Les sénateurs représentant les Français de l'étranger sont souvent saisis de situations douloureuses. Il n'est pas rare que des personnes qui ont conclu un PACS enregistré devant une autorité consulaire à l'étranger se voient refuser leur visa – mais ce n'est pas l'objet de cet article – ou, plus grave encore, soient déboutées de leur demande d'obtention de la nationalité française.

L'argument fondé sur la règle générale d'acquisition de la nationalité française n'est pas convaincant dans la mesure où il s'agit de personnes qui ont conclu un PACS avec un citoyen français. Ce faisant, elles se sont, en quelque sorte, rapprochées de la France.

Le deuxième argument est malheureusement d'ordre sécuritaire : c'est la poursuite, la stigmatisation des couples dits « binationaux ». D'ailleurs, ce terme est mauvais, car il renvoie à la vilaine expression des « mariages gris » : dès qu'un couple se forme entre un citoyen français et un étranger, ce dernier est automatiquement suspecté de vouloir, par ce biais, obtenir indûment la nationalité française. Je citerai à cet égard tout le travail qui a été effectué par l'association Ban public.

L'argument du formalisme est également mis en avant. Le mariage, qui est un acte formel, donnerait lieu à un certain nombre de vérifications, contrairement au PACS. C'est faux ! Quand on signe un PACS, on doit fournir un certain nombre de documents, de certificats ; des vérifications d'identité sont faites ; on contrôle également si les personnes ne sont pas mariées ou pacsées. Cet argument du formalisme ne devrait donc pas emporter l'adhésion.

En outre, si certains restaient pacsés pendant quatre ou cinq ans uniquement pour obtenir la nationalité française, ils seraient vraiment très patients !

Les arguments mis en avant par Mme le rapporteur n'étant pas fondés, nous soutiendrons l'article 4. (M. Jean-Pierre Michel applaudit.)

M. le président. Je mets aux voix l'article 4.

(L'article 4 n'est pas adopté.)

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