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Richard Yung
Octobre 2021

Par RFI / Publié le 31-05-2018 / Modifié le 01-06-2018 à 14:17

Le ministre de la Défense malgache, Béni Xavier Rasolofonirina, a menacé mardi 30 mai de faire « intervenir » les forces de l'ordre si le gouvernement et l'opposition ne parviennent pas à trouver une solution rapide à la crise politique qui les oppose. Le 25 mai, la Haute Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction du pays, a donné sept jours au président Hery Rajaonarimampianina pour « nommer un Premier ministre de consensus ». Mais pour l'instant les négociations entre le gouvernement et l'opposition, qui exige depuis plus d'un mois dans la rue la démission du président, sont au point mort. L'armée sort donc de sa réserve et il s’agit peut-être d’un tournant.

L’article de la Constitution sur lequel s’appuie le ministre de la Défense dit que lorsque les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, son unité ou l’intégrité de son territoire sont menacées et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics se trouvent compromis, le président de la République peut proclamer la situation d’exception, à savoir la situation d’urgence, l’état de nécessité ou la loi martiale. En clair, l'armée veut aujourd'hui que le pays sorte de cette crise politique, quitte à donner des pouvoirs étendus au président.

Le 25 mai, la Haute Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction du pays, a donné sept jours au président Hery Rajaonarimampianina pour « nommer un Premier ministre de consensus ». Mais pour l'instant, les négociations entre le gouvernement et l'opposition sont au point mort. Un consensus sur le choix de Premier ministre va être difficile. Puisque chaque acteur dans cette crise revendique avoir la majorité au Parlement et veut un chef de gouvernement issu de ses rangs.

Ce jeudi 31 mai, les leaders de la majorité présidentielle et de l'opposition devaient se retrouver, mais seul l'ancien président Didier Ratsiraka est venu. Hery Rajaonarimampianina, Andry Rajoelina, Marc Ravalomanana n'étaient pas là. Vont-ils s'asseoir demain autour d'une même table ? L'ultimatum de la Haute Cour de sept jours pour trouver un Premier ministre de consensus prend normalement fin ce vendredi 1er juin.

Mais pour certains, le calendrier de la Haute Cour n’est pas clair. Il y a plusieurs interprétations sur la date butoir. Certains comme Andry Rajoelina estiment que c’est bien ce vendredi. Son parti va d’ailleurs soumettre une liste de candidats pour le poste de Premier ministre. D’autres estiment que la Haute Cour a donné sept jours pour le choix d’un Premier ministre sauf s’il y a un accord politique dans les dix jours. Auquel cas se serait donc 17 jours. Le chef de l’Etat demande d’ailleurs des éclaircissements.

L'armée menace donc de mettre tout le monde d'accord. Le ministre affirme cependant que le pouvoir est aux civils et pas aux militaires. Nous sommes légalistes, dit le ministre de la Défense. La balle serait donc dans le camp du président malgache. Va-t-il décréter une situation d'exception ? Quelle sera la réaction des anciens présidents Rajoelina et Ravalomanana ? Il semble évident que la crise malgache est loin d'être terminée.

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