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Richard Yung
Octobre 2021

Le gouvernement de Boris Johnson a durci le ton jeudi. Il se retirera des négociations sur la relation future avec l'UE s'il ne voit pas d'ici à juin se profiler la perspective d'un accord commercial de libre-échange sur le modèle de celui conclu par l'Europe avec le Canada.

Par Catherine Chatignoux, publié le 27 févr. 2020 à 13h09, mis à jour le 27 févr. 2020 à 18h08

Le Royaume-Uni a menacé jeudi de claquer la porte des négociations commerciales avec l'Union européenne dès le mois de juin s'il apparaît qu'il n'y a pas de perspective d'accord.  Dans le mandat de négociation adopté par Downing Street en début de semaine, et présenté jeudi au Parlement de Westminster, le gouvernement dit « espérer » que « les grandes lignes d'un accord » soient établies d'ici à juin pour un accord définitif en septembre. « Si ce n'est pas le cas […] le gouvernement devra décider si l'attention du Royaume-Uni doit s'éloigner des négociations et se concentrer sur la poursuite des préparatifs » pour une sortie de l'Union sans accord au 31 décembre. L'annonce a fait reculer la livre britannique de 1,02 % par rapport à l'euro.

Le calendrier de fin des négociations fixé par Londres à la fin 2020 paraissait déjà très court aux négociateurs européens, et Michel Barnier a expliqué à plusieurs reprises qu'il serait difficile de conclure dans ce délai un large accord de libre-échange ainsi que sur tous les autres aspects de la relation future en dix mois. Pas de quoi arrêter le Premier ministre, Boris Johnson, qui a visiblement décidé de remettre un coup de pression sur Bruxelles. « Notre vision est celle d'une relation basée sur une coopération amicale entre des souverains égaux », indique le gouvernement britannique. « Avec deux parties respectant l'autonomie juridique de l'autre. Le gouvernement ne négociera aucun arrangement dans lequel le Royaume-Uni n'aurait pas le contrôle sur ses propres lois et sur sa vie politique. »

La souveraineté n'est pas à vendre

En d'autres termes, le Royaume-Uni refuse de s'aligner sur les normes de production en vigueur dans le marché unique, au motif qu'il veut être libre de fixer ses propres règles et de ne pas rester prisonnier du modèle européen. « Nous voulons le meilleur accord commercial possible avec l'Union européenne, mais nous ne vendrons pas notre souveraineté pour cela » a lancé le ministre Michael Gove devant le Parlement. A ceux qui reprocheraient à Boris Johnson de trahir sa parole en faisant fi des engagements pris dans la déclaration politique signée parallèlement au traité de divorce d'octobre 2019, ses proches rétorquent que ce « gentleman's agreement » n'est pas un texte contraignant.

L'intention affichée par Londres de conclure rapidement un accord de libre-échange de « type Canada » risque de se heurter à l'intransigeance du négociateur européen Michel Barnier, dont le mandat adopté par les 27 en début de semaine fixe des lignes rouges très strictes. L'Europe ne laissera pas entrer librement sur son territoire les produits et les services britanniques sans conditions car le Royaume-Uni n'est pas le Canada, martèle Bruxelles depuis des semaines. La proximité et l'importance du marché britannique, son interdépendance avec le marché unique et les risques encourus en cas de dumping réglementaire britannique dans l'environnement, la fiscalité ou le droit du travail, justifient selon Bruxelles ce traitement exigeant.

Le risque est donc très élevé que faute de compromis sur ce point, les négociations s'enlisent rapidement à Bruxelles, poussant le Royaume-Uni à sortir sans accord. Les règles du jeu seraient alors celles de  l'Organisation mondiale du Commerce , qui prévoit des droits de douane sur la plupart des produits. A moins que l'avertissement lancé ce jeudi par Londres relève d'un simple coup de bluff visant à forcer la main aux Vingt-Sept avant que ne s'engagent, dès le début de la semaine prochaine à Bruxelles, les futures négociations.

Catherine Chatignoux