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Richard Yung
Octobre 2021

Appelées à renoncer à leurs dividendes et à modérer les rémunérations en contrepartie du recours aux dispositifs d'aide de l'Etat, les entreprises du CAC 40 ont opté pour des stratégies variables. Les trois quarts ont annulé (35 %) ou diminué (40 %) les dividendes prévus en début d'année et 17 % les ont maintenus. Certaines ont décidé de les réduire alors même qu'elles n'avaient pas besoin du soutien de l'Etat.

Les Echos, Sophie Rolland / Publié le 19 juin 2020 à 6h08

n contrepartie des généreux dispositifs de soutien annoncés fin mars, Bercy avait appelé les entreprises à la modération en matière de versement de dividendes. « Le capital disponible aujourd'hui doit aller dans l'entreprise, dans l'investissement, pour les salariés, pour la formation. Les actionnaires attendront le retour de meilleure fortune », déclarait alors le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

Les géants du CAC 40 ont-ils joué le jeu ? A première vue, l'appel avait été compris et accepté. La puissante Association française des entreprises privées (Afep), qui représente les 113 plus grands groupes français avait demandé à ses membres de se montrer exemplaires s'ils devaient avoir recours au chômage partiel ou aux prêts garantis par l'Etat. L'association avait toutefois recommandé aux entreprises concernées une réduction des dividendes relativement modérée, de 20 %. Car, en coulisses, l'appel à l'exemplarité avait entraîné des réactions mitigées, certains s'offusquant d'une ingérence dans la gestion des entreprises.

Deux mois et demi plus tard, trois quarts des géants du CAC 40 ont effectivement annulé (35 %) ou diminué (40 %) les dividendes prévus en début d'année et 17,5 % les ont maintenus, selon les données rassemblées par la fintech spécialisée dans les données financières Quantilia. Les 7,5 % restants correspondent aux entreprises qui, en temps normal, ne versent pas de dividendes (Worldline) ou qui n'ont pas pris de décision en raison d'un exercice décalé (Pernod Ricard ou Sodexo).

Suppressions de dividendes et soutien public

Les 14 entreprises qui ont renoncé à verser des dividendes ont toutes, d'une façon ou d'une autre, reçu un soutien public pendant la crise. Hormis BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale, elles ont toutes bénéficié des mesures de chômage partiel. C'est le cas, notamment d'ArcelorMittal, Atos, Bouygues, Engie, Essilor Luxottica et Saint-Gobain. Renault, de son côté, a eu recours à un prêt garanti par l'Etat de 5 milliards d'euros et bénéficié comme PSA du plan d'aide sectoriel à l'automobile (8 milliards d'euros).

De leur côté, Airbus et Safran vont profiter des 15 milliards d'euros déployés dans l'aéronautique (dont 7 milliards pour Air France). Le plan d'aide au tourisme devrait soutenir Accor. Quant aux trois groupes bancaires, ils bénéficient du soutien inconditionnel de la Banque centrale européenne et d'un accès gratuit à leur principale ressource, la liquidité.

Certains ne souhaitent toutefois pas prolonger la diète de leurs actionnaires trop longtemps. BNP Paribas, qui avait fini par renoncer à verser son dividende début avril sous la pression des régulateurs, a mis les sommes correspondant aux dividendes en réserve et se laisse la possibilité de les distribuer après le 1er octobre. D'autres, comme PSA ont maintenu un dividende exceptionnel .

Des baisses de dividendes d'ampleur variable

Les baisses de dividendes, consenties par 16 groupes du CAC 40, sont d'ampleur variables. « AXA, Carrefour, Michelin, Publicis, Unibail-Rodamco et Veolia les ont coupés de moitié et Thales de 77 %, résume Laurence Fauchon, directrice générale de Quantilia. Avec des baisses de l'ordre de 30 %, Capgemini, Kering, LVMH, Orange, STMicroelectronics et Vinci vont eux aussi au-delà de la recommandation de l'Afep. »

Certains comme Kering ou Orange n'ont d'ailleurs pas eu recours au dispositif de chômage partiel. Le cas d'AXA est particulier, puisque la baisse est un pis-aller pour le groupe. Il a résisté au gendarme des assurances , qui lui demandait de suspendre ses versements de dividendes. AXA pourrait par ailleurs verser un complément aux actionnaires d'ici à la fin de l'année.

Quant à Hermès, L'Oréal et Legrand, « alors qu'ils n'ont pas eu recours au chômage partiel, ils ont fait un geste en renonçant à augmenter leur dividende par rapport à l'année dernière », ce qui correspond à une baisse d'environ 10 % par rapport aux annonces initiales pour 2020.

Sept groupes du CAC 40 ont maintenu leur dividende

Air Liquide, Danone, Dassault Systèmes, Sanofi, Schneider Electric, Vivendi et Total ont opté pour le maintien de leurs dividendes. Soucieux de pouvoir continuer à rémunérer ses actionnaires , le groupe pétrolier n'a pas eu recours au chômage partiel. En revanche, il va réduire ses investissements de 25 % cette année et tripler le montant de son plan d'économies. Ce choix n'est pas forcément bien perçu alors que sa filiale Hutchinson va supprimer de 800 à 1.000 postes en France.

A cette exception près, la plupart des groupes qui ont maintenu leurs dividendes ont bien résisté à la crise. N'ayant pas eu à faire appel à l'Etat - Vivendi a toute de même eu recours au chômage partiel dans certaines de ses filiales -, ils gardent une marge de manoeuvre pour rémunérer les actionnaires. Danone a parallèlement confirmé qu'aucune opération de rachat d'actions n'aurait lieu cette année et fait des efforts sur la rémunération des dirigeants. Olivier Bogillot le président de Sanofi France a, pour sa part, déclaré sur BFM TV : « C'est important, car c'est une partie de l'actionnariat français. Dans un contexte ou l'économie s'arrête, il est important que des entreprises ayant la capacité de faire circuler leurs dividendes le fassent. » Quant à Schneider Electric, le groupe précise avoir eu recours au chômage partiel mais qu'il n'a pas demandé le soutien de l'Etat.

Sophie Rolland