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Je vous souhaite la bienvenue sur ce site archive de mon mandat de sénateur des Français hors de France.

Mandat que j'ai eu l'honneur de faire vivre de 2004 à 2021.
Ce site est une image à la fin de mon mandat.
Vous y trouverez plus de 2 000 articles à propos des Français de l'étranger. C'est un véritable témoignage de leur situation vis-à-vis de l'éducation, de la citoyenneté, de la protection sociale, de la fiscalité, etc. pendant ces 17 années.

Je me suis retiré de la vie politique à la fin de mon mandant en septembre 2021, je partage désormais mes réactions, points de vue, réflexion sur https://www.richardyung.fr

Merci de votre visite.

Richard Yung
Octobre 2021

Le 9 avril, René Aicardi, Etienne Barral, président de l’ADFE qui a organisé ces trois journées et moi-même, sommes reçus par notre ambassadeur Gildas Le Lidec, en compagnie d'Alexis Lamek, conseiller culturel et de Philippe Le Corre, consul. Les relations franco-japonaises sont très bonnes mais manquent probablement un peu de relief. La place de la France reste forte mais perd du terrain au fur et à mesure que le Japon redécouvre son identité asiatique. Avec le départ de Jacques Chirac, les Japonais estiment qu’ils perdent un grand ami, au-delà de la politique, et scrutent les déclarations des candidats à l’élection présidentielle pour « deviner » quelle politique japonaise pourrait être la leur. L’ambassadeur estime que les relations pourraient être relancées en développant des relations avec de « nouveaux acteurs » : collectivités régionales et territoriales. Un projet se monte avec la ville de Nantes et celle de Niigata dans le domaine culturel. D’autres villes et d’autres thèmes pourraient être envisagés.

L’année 2008 sera celle de la célébration du 150ème anniversaire des relations franco-japonaises avec de nombreuses manifestations décentralisée, des visites d’État et le sommet du G8 au Japon.
L’ambassadeur nous informe ensuite qu’un projet de reconstruction des bureaux de l’ambassade a été choisi en partenariat public privé sur 50 ans, un immeuble de rapport étant construit sur l’emplacement actuel. Il reste à obtenir l’accord de la mairie de Tokyo.
L’appui du maire de Tokyo (Shintarō Ishihara, connu pour ses déclarations tonitruantes anti-françaises mais qui est en réalité proche de nous) est également nécessaire pour obtenir un nouveau terrain pour le lycée et vendre l’actuel. Un rapprochement avec la ville de Paris serait souhaité du côté japonais.

Nous voyons ensuite Alexis Lamek, conseiller culturel et Mme Pavillon, son adjointe.
Le lycée passé en Fondation fonctionne de manière satisfaisante et enregistre près de 100 nouvelles inscriptions par an, ce qui fait qu’il sera bientôt à effectifs pleins. Un nouveau bâtiment doit donc être envisagé dès maintenant. Alexis Lamek nous fait part de deux préoccupations prioritaires :

  • améliorer la place du français en en faisant une matière du concours d’entrée dans les universités comme deuxième langue. Pour cela, il faudrait obtenir du MEN la création d’un CAPES de japonais pour les lycées français.

  • pour la formation des élites (et envoyer les meilleurs en France), il est nécessaire d’offrir des bourses attractives. Le poste s’efforce d’obtenir des cofinancements des entreprises et des collectivités locales.

Le capitaine de vaisseau Jean-Marc Gerbier, attaché de Défense nous expose les principaux axes de son activité et de la place que tient la France dans le United Nations Command Rear qui regroupe les forces armées engagées dans la guerre de Corée avec des facilités d’accès à des bases navales et aériennes au Japon. La France est malheureusement confrontée à un marché d’armement complètement verrouillé par les Américains. Le gouvernement Abe cherche à redonner au Japon les attributs d’une grande puissance militaire.

Nous visitons ensuite le consulat de France sous la conduite du consul, Philippe Le Corre, et rencontrons ses collaborateurs. La communauté est en croissance constante (plus de 6000 inscrits). Un des points abordé est celui des enfants de couples mixtes qui se séparent et dont le conjoint français est souvent privé de visite. Un travail important est réalisé au niveau européen pour amener le Japon à ratifier la convention de La Haye.

Nous rejoignons ensuite la Mission économique (Jean-Yves Bajon, ministre conseiller pour les affaires économiques). La discussion tournera essentiellement autour l’avenir d’Ubifrance et d’un rapprochement éventuel avec les CCI françaises. Jean Louis Armand, le conseiller scientifique, nous explique l’implication du Japon dans le projet ITER

Le soir un dîner commun avec les sections PS et ADFE nous permet de revoir tous nos camarades de Tokyo.

Le 10 avril nous allons au Sénat rencontrer deux sénatrices japonaises :

  • Mme Yoriko Madoka du parti démocrate, que j’avais déjà rencontrée il y a un an. Je lui réitère l’intérêt du PS d’établir des relations suivies avec la principale force d’opposition japonaise, le PD, et la visite d’une délégation à l’automne

  • Mme Mizaho Fukushima du Parti social-démocrate japonais, notre parti frère même s’il a perdu beaucoup de ses forces parlementaires ces dernières années.

Avec l’une comme l’autre, j’aborde la question de la peine de mort au Japon et des difficultés que rencontrent les conjoints français dans le cas d’un divorce ou d’une séparation pour voir et visiter leurs enfants chez le conjoint japonais.

Etienne Barral, René Aicardi et moi même visitons ensuite la chambre de commerce et d’industrie française du Japon où nous sommes reçus par Didier Hoffman, son secrétaire général. La CCIF s’intéresse plutôt aux activités aval, après qu’un premier contact et activité aient eu lieu, par ex. pour la domiciliation. Cinq personnes travaillent pour l’appui aux entreprises entrant sur le marché japonais mais l’essentiel de son activité (17 agents) est pour les entreprises déjà installées. La convention qui vient d’être signée entre l’UCCCIFE, la DGTPE et Ubifrance permet une répartition des tâches entre les trois agents économiques pour l’étranger.

Le soir un débat était organisé devant une vingtaine de nos concitoyens entre l’ADFE et l’UFE sur la question de la représentation politique des Français hors de France. Il s’est tenu au Kanda-koen Kuminkaikan, sorte de maison des associations de quartier, puisqu’il ne nous a pas été possible de trouver un lieu « français » pour ce débat, à cause d’une application étroite de la loi par le MAE. Merci à Thierry Consigny de l’UMP et à Etienne Barral pour l’ADFE d’avoir pris l’initiative de ce débat.

Le 11 avril matin, nous nous rendons au Lycée français de Tokyo, où nous tenons une réunion de travail avec Mme Pavillon, conseiller culturel adjoint, M. Thénèze, directeur général de la Fondation et ses adjoints, MM. Vialle et Signoles. La discussion porte sur la mise en place de la nouvelle fondation de droit japonais et sur ses conséquences en matière de gestion, sur le recrutement de résidents entièrement financés par la fondation et sur la recherche d’un nouveau site pour accueillir une école et lycée de plus grande dimension nous en avons visité un possible la veille).

Après une rencontre avec Véronique Ochem, présidente de l’APE et avec Myriam Acerbis (Association des Familles) qui évoque de nouveaux critères à prendre en compte pour l’attribution des bourses (René Aicardi les relayera auprès de l’ADFE), nous nous rendons à l’Institut franco-japonais de Tokyo dirigé par Bruno Asseray. Il nous montre en particulier les cours à distance qui permettent à environ 1000 élèves japonais de différents niveaux de se familiarise avec notre langue.

Je termine cette tournée par une visite au tout nouveau Centre for Modern Arts, de très belle architecture contemporaine, qui vient d’ouvrir et qui présente deux expositions, sur Monet et sur les peintres étrangers dans les collections du centre Pompidou - flatteur mais qui date aussi l’image de la France au Japon.