J’arrive à Genève le 26 octobre pour la réunion de lancement de la campagne de notre candidate aux législatives pour 2012, Nicole Castioni. Nous sommes à la Maison des Associations, rue des Savoises près de Plainpalais, lieu bien connu de réunion de la gauche genevoise. Plus d’une cinquantaine de Français, franco-suisses sont venus. Dans cette circonscription, Suisse et Liechtenstein, Nicole a l’avantage d’être bien connue sur le canton de Genève où elle a été élue plusieurs fois. Elle exerce actuellement les hautes fonctions de juge pénal et, par ailleurs, collabore à la télévision.
Dans cette campagne, malgré la sociologie politique de la Suisse, Nicole a toutes ses chances. Son résultat dépendra en partie de celui de l’élection présidentielle et aussi du lien personnel qu’elle saura nouer avec ses électeurs.
Nicole présente son équipe de campagne : des jeunes très motivés et engagés, certains Suisses, certains Français. Une belle équipe.
Nous débattons ensuite des relations entre les deux pays, des problèmes transfrontaliers, de la fiscalité, de nationalité... Un pot réunit tout le monde après et je retrouve avec plaisir des vieux amis comme René Longet, député et maire d’Onex.
Nicole passe bien et montre un grand professionnalisme. Elle est suivie par une équipe de France 2 qui prépare une émission sur sa campagne et son engagement (émission « histoires en série » de Béatrice Schoenberg qui sera diffusée le 22 novembre à 20h30.
Le 27 octobre, nous sommes invités à déjeuner par le Consul général, son épouse et l’équipe responsable du consulat qui nous présente l’état des communautés françaises de sa circonscription. C’est le premier consulat par l’importance des inscrits (120000) et si les problèmes de bourses, de sécurité, ... sont plutôt moins importants qu’ailleurs, la principale difficulté réside dans la gestion de très grands nombres : files d’attente, traitement des renseignements pour la tenue des listes électorales, ... De même, l’organisation de 70 bureaux de vote, 4 dimanches, pose des problèmes de logistique (trouver les présidents, les assesseurs, les lieux de vote, les isoloirs, ...)
L’autre volet de l’activité du consulat est la coopération transfrontalière à laquelle il est associé. Il existe de nombreuses formes et structures de coopération mais qui en réalité fonctionnent de manière assez peu satisfaisante : divergences des droits français et suisse, dispersion, éclatement des interlocuteurs côté français les rendent peu efficaces.
S’y ajoute un certain grippage des relations entre l’Union européenne et la Suisse. Il n’y a plus de volonté politique ni côté suisse où l’opinion est majoritairement hostile à l’Union européenne ni du côté des pays de l’Union qui se méfient de toute forme d’élargissement.
L’après midi, nous visitons le site de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne et son magnifique nouveau bâtiment. Elle compte 8000 étudiants environ avec budget de 530 millions de Francs suisses dont 200 de recettes propres.
Les étudiants acquittent environ 1000 FS de droits universitaires.
Le soir dîner avec la nouvelle section socialiste de Lausanne et ses jeunes adhérents : c’est la renaissance d’une section qui avait vécu et disparu, comme souvent avec nos sections, les animateurs de la section étant partis.
La situation était donc que nous n’avions qu’une section à Genève et pas de militants ailleurs pour soutenir la campagne de la candidate.
Heureusement le lendemain 28 octobre une rencontre avec le Parti socialiste suisse à Berne nous a permis d’arriver à un accord de coopération qui nous donne beaucoup d’espoir.
En l’absence de l’Ambassadeur M. Alain Catta, nous avons pu déjeuner avec son second, le Premier conseiller M. Michel Giaccobi, qui a longuement expliqué la situation politique suisse et l’évolution récente des relations entre nos pays.
Retour à Genève puis à Paris.