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Je vous souhaite la bienvenue sur ce site archive de mon mandat de sénateur des Français hors de France.

Mandat que j'ai eu l'honneur de faire vivre de 2004 à 2021.
Ce site est une image à la fin de mon mandat.
Vous y trouverez plus de 2 000 articles à propos des Français de l'étranger. C'est un véritable témoignage de leur situation vis-à-vis de l'éducation, de la citoyenneté, de la protection sociale, de la fiscalité, etc. pendant ces 17 années.

Je me suis retiré de la vie politique à la fin de mon mandant en septembre 2021, je partage désormais mes réactions, points de vue, réflexion sur https://www.richardyung.fr

Merci de votre visite.

Richard Yung
Octobre 2021

Le lundi 31 octobre, je suis accueilli à l’aéroport par M. Sylvain Riquier, Consul général, Mme Ève El Mokkadem, présidente de Français du Monde - ADFE, M. Jean Daniel Chaoui, notre candidat à l’élection législative dans la 10ème circonscription et Mme Rita Maalouf, sa suppléante. Je ferai toutes les visites avec eux ainsi qu’avec Pouria Amirshahi, secrétaire national du PS à la coopération, à la francophonie, à l’aide au développement et aux droits de l’homme.

Nous tenons une réunion de travail au consulat général avec M. Emmanuel Deemougeot, Consul adjoint et les agents consulaires. La communauté française compte 21000 inscrits dont 90% de binationaux, en accroissement sensible du fait de retours de franco-libanais d’Afrique. 14000 sont inscrits sur la LEC. Il y aura 12 bureaux de vote pour les 4 tours de scrutins de 2012.
30000 visas sont instruits chaque année (3% de refus) dont le travail est externalisé sur la société TLS. Le travail de vérification fait au consulat occupe tout de même 13 ETP (postes équivalent temps plein).
L’activité sociale, conduite par l’assistante sociale, Mme Michèle Zaïri, est importante : 500 allocations sociales pour 1,3 million d’euros (montant mensuel : 430 euros). Elle est aidée par l’Association de Bienfaisance qui a un budget de 50000 € dont 15000 € viennent du consulat.
Près de 1000 bourses sont accordées ainsi que 600 PEC (pour 2,4 millions d’euros et 1,3 million d’euros).
Un problème douloureux est celui des enfants de couples franco-libanais séparés. La justice des personnes étant au Liban de nature confessionnelle, la justice civile ne peut intervenir et le Liban ne ratifie pas la convention de La Haye (voir le dossier des enfants franco-japonais). Seule une commission paritaire de dialogue, récemment réactivée, peut faire avancer les choses.
Au total avec 33 ETP, le consulat semble bien doté pour son fonctionnement.
Les principaux problèmes sont une paupérisation relative qui se traduit par une augmentation du nombre d’allocations de solidarité et de bourses.

Nous nous rendons ensuite au salon du Livre où nous rencontrons M. Aurélien Le Chevalier, conseiller culturel et M. Bernard Roesch, conseiller adjoint chargé de l’enseignement scolaire ainsi que les directeurs des Instituts français.
Nous disposons de 9 Instituts français regroupés dans l’EAF autofinancés à 90%. Le français reste une langue prioritaire avec 50000 apprenants sur 900000 élèves scolarisés.
Nous offrons des formations pour les maîtres ainsi que l’appui de 150 formateurs de formateurs

Le soir un dîner avec M. le Consul général et Mme Andrée Daouk, déléguée de la Mission Laïque Française a Liban, M. Christian Besse, directeur général de Bancassurance, M. Stéphane Attali, directeur général de l’École Supérieur des Affaires et le Dr. Antoine Zoghbi, directeur des urgences de l’Hôtel Dieu, nous permet de faire le point à la fois sur la situation de notre communauté et sur la politique libanaise, toujours très complexe.

Mardi 1er novembre

Nous débutons la journée avec M. Jacques de Lajugie, chef du service économique pour le Moyen-Orient. Il est responsable, avec ses collaborateurs, de l’ensemble du Moyen-Orient (9 pays dont ceux du Golfe, l’Égypte, Israël, l’Iran).
Ubifrance entrera en opération fin 2011 pour les activités en direction des entreprises.

L’année 2011 a marqué une rupture avec une période de croissance de 2007 à 2010 à plus de 7% par an (PIB : 40 milliards de dollars). Les trois moteurs de l’économie que sont le secteur financier, l’immobilier, le tourisme ont connu un ralentissement, parfois fort.
Le budget de 12 milliards de dollars (taux fixe 1$ = 1500 £ lib) est en déficit, la fiscalité fournissant de maigres revenus (pas ou peu d’impôt sur le revenue, TVA à 10%).
La plateforme financière reste opérationnelle et de bonne qualité, mais a perdu sa première place dans la région (la Bourse a beaucoup chuté).

Suit une réunion avec les associations françaises particulièrement nombreuses et actives à laquelle participait les personnes suivantes : M. Jean-Louis Mainguy, conseiller AFE ; Mme Denise Revers-Haddad, conseillère AFE ; M. Marcel Laugel, conseiller AFE ; Mme Victoria Hakimé, présidente de l’Association de Bienfaisance ; Mme Bertille Lyan, vice-présidente de Beyrouth Accueil ; M. Yvan Kougaz, président de l’Union des Français du Liban ; Mme Ève El Mokkadem, présidente de Français du Monde - ADFE.
À côté des associations UFE-UFL et FdM-ADFE, la Société Française de Bienfaisance dispose d’environ 50000 € dont 15000 € venant des pouvoirs publics. Elle envoie des colis alimentaires et fournit également des bourses scolaires aux jeunes français scolarisés dans le système libanais.
L’association Beyrouth Accueil offre les activités classiques des associations de la FIAFE.
Un point mérite d’être souligné : la difficulté d’agir pour les enfants franco-libanais dont les parents se séparent. Le Liban n’a pas ratifié la Convention de La Haye (protection des droits des enfants) en arguant – de manière discutable – que la justice personnelle est de la responsabilité des différentes confessions qui chacune ont leur système juridictionnel. Seule une commission paritaire de dialogue franco-libanaise, récemment réactivée, permet de suivre ces douloureux dossiers.

Nous rencontrons ensuite M. Denis Cassat, directeur de l’Agence Française de Développement. Celle-ci est engagée dans des opérations d’aides budgétaires pour environ 885 millions d’euros, ainsi que pour 200 millions d’euros de prêts dans les secteurs de l’eau, du développement urbain, de l’aide au PME.

Mme Salwa Nacouzi, directrice régionale de l’Agence Universitaire de la Francophonie nous présente ensuite son équipe et ses activités.
Elle couvre 12 pays, y compris la Palestine et avec un budget d’environ 1 million de dollars, soutient des projets dans les domaines suivants : tourisme et patrimoine ; appui à la langue et la culture française ; eau et biologie.
Cela passe par des colloques, des séminaires, ..., par des cotutelles de doctorats avec la France, des bourses partielles, des bourses de perfectionnement.

Nous déjeunons ensuite avec Georges Corn (ancien ministre) et plusieurs personnalités politiques et du monde de la culture.

Rencontre ensuite avec Walid Joumblatt, leader de la communauté druze et chef du Parti Socialiste Progressiste, membre de la coalition au pouvoir avec le Hezbollah.

Suit un rendez-vous avec les responsables du Courant du Futur (mouvement sunnite actuellement dans l’opposition) : Ahmad Fatfat, Nabil de Freige, Atef Majdalan.

Le soir un dîner-débat réunit une centaine de personnes au Sofitel-Gabriel avec des interventions d’Ève El Mokkadem, Jean Daniel Chaoui, Pouria Amirshah et moi-même.

Beyrouth, 1er novembre 2011

Mercredi 2 novembre

Le lendemain, nous continuons les rencontres avec les principaux leaders politiques libanais :
Le Hezbollah (Mohammad Raad, Ammar al-Moussawi)
Le Courant Patriotique Libre (Général Michel Aoun)
Jean Daniel Chaoui rencontrera ultérieurement les Phalanges libanaises (Amine Gemayel)

Notre ambassadeur M. Denis Pietton offre ensuite un déjeuner à la Résidence des Pins avec M. Samir Frangié.