Bienvenue sur ce site Archive

Je vous souhaite la bienvenue sur ce site archive de mon mandat de sénateur des Français hors de France.

Mandat que j'ai eu l'honneur de faire vivre de 2004 à 2021.
Ce site est une image à la fin de mon mandat.
Vous y trouverez plus de 2 000 articles à propos des Français de l'étranger. C'est un véritable témoignage de leur situation vis-à-vis de l'éducation, de la citoyenneté, de la protection sociale, de la fiscalité, etc. pendant ces 17 années.

Je me suis retiré de la vie politique à la fin de mon mandant en septembre 2021, je partage désormais mes réactions, points de vue, réflexion sur https://www.richardyung.fr

Merci de votre visite.

Richard Yung
Octobre 2021

Michel Chaussemy, le conseiller Français du Monde-ADFE élu de l’AFE pour la région et moi-même accompagnons Pierre-Yves Le Borgn’, candidat du PS dans la 9e circonscription (Allemagne et Europe centrale) dans une visite des villes de Freiburg, Stuttgart et Sarrebruck. C’est aussi une occasion pour faire une tournée sénatoriale dans le cadre de mon mandat.

À Freiburg le 2 mars, nous visitons le lycée franco-allemand de Freiburg (Mme Hélène Perrier, proviseur français et son collègue allemand). C’est un des trois établissements (avec Sarrebruck et Buc) créés à l’issue du traité de l’Élysée pour développer les liens entre les deux nations. 860 élèves dont 460 allemands avec des enfants allemands, français, franco-allemands et venant même de France voisine. Ils y préparent un bac franco-allemand équivalent aux deux bacs nationaux. Côté français, le lycée est sous tutelle de l’AEFE mais celle-ci ne paye que les salaires des enseignants français, le Land de Bade Wurtemberg et la ville de Freiburg prenant tous les autres frais à sa charge. Il existe aussi un internat pour 50 élèves. À terme, le développement ira vers le développement de l’enseignement des autres langues.
Nous rencontrons ensuite les enseignants qui soulignent que la suppression de l'avantage familial les pénalise financièrement (200 à 250€ par mois), car tous leurs enfants ne sont pas dans une école gratuite comme le lycée FA. Une autre revendication concerne le paiement des heures « supplémentaires » travaillées.
Les parents d’élèves sont globalement satisfaits de l’école et du lycée.

A l’université nous visitons le Frankreich Centrum dirigé par le professeur Thomas Klinkert, spécialiste de littérature française et ami de la France. Son objectif est de faire connaitre notre pays par des curriculums spécialisés, par la réunion des professeurs de l’université qui s’intéressent à la France et par des conférences thématiques. Qu’il en soit remercié.

Le Centre culturel français a un statut particulier puisqu’il est presque entièrement financé par la ville de Freiburg et l’État du Bade Wurtemberg (140 000€ auxquels s’ajoute la même somme pour les locaux). L’ambassade contribue pour 25 000€. Il est dirigé par Martine Chantrel qui est aussi consul honoraire, très active.

Le soir réunion avec une vingtaine de personnes dans laquelle Pierre-Yves expose ses projets de candidat député dans le domaine du droit franco-allemand de la famille et des personnes.

Stuttgart le 2 mars

M. Michel Charbonnier, Consul général, nous invite à déjeuner au restaurant du Cube, le musée d’art moderne de la ville qui dispose d’une vue panoramique sur la ville. Il nous informe de la vie politique après l’arrivée SPD –Verts au Landtag et d’un ministre-président Vert, Prof. Dr. Robert Kretschmar. Celui-ci, très populaire, mène une politique assez modérée qui fait consensus. Il a en particulier réglé par un referendum le délicat problème du projet immobilier autour de la gare.
Le consulat est dit d’influence et n’offre plus de soutien à la communauté française qui dépend désormais du consulat de Munich. Il doit déménager bientôt avec l’Institut français, dans de nouveaux locaux qui sont financés par une fondation (France, Bade et ville de Stuttgart) qui a l’avantage de ne pas nécessiter de financement français et de tenir l’Institut à l’abri des aléas de la politique culturelle extérieure de la France.

Nous rencontrons ensuite le Club des affaires avec une nouvelle équipe de direction dirigée par Mme Céline Gallois (avec Mme Frédérique Dietrich et M. Roman Frick) : 35 entreprises françaises et allemandes y sont réunies pour travailler en réseau. Mme Gallois représente aussi ERAI qui vise à développer les exportations des entreprises de la région Rhône-Alpes ainsi que leur implantation à l’étranger : une formule active et porteuse de succès.

Brève réunion avec Mme Evelyne Gebhardt, députée européenne SPD qui est installée à Stuttgart qui a beaucoup travaillé sur les questions de garde d’enfants et d’enfants enlevés en particulier entre la France et l’Allemagne.

Le soir réunion avec une vingtaine de participants pendant laquelle le candidat peut développer ses thèmes sur les Français à l’étranger.

Sarrebruck le 3 mars

M. Philippe Cerf, notre Consul général (consulat d’influence) nous explique ses principales activités : contacts politiques avec le gouvernement du Land, activités transfrontalières, problème de la centrale de Cattenom.

Nous visitons ensuite le lycée franco-allemand (même statut que celui de Freiburg). Nous y rencontrons la direction, celle de l’école primaire ainsi qu’une classe terminale avec qui je peux dialoguer.

De ces deux visites de lycées franco-allemands, je retire les conclusions suivantes :

  • Leur modèle ne s’intègre pas dans la philosophie de l’AEFE habituée à gérer des établissements en gestion directe ou conventionnés et ils se sentent orphelins. Il est dommage qu’aucun autre établissement n’ait été créé alors que cette formule permet de former de vrais citoyens européens.
  • La critique qu’il s’agit d’un « détournement » pour les enfants français qui y sont scolarisés me parait injuste et fausse. Il me semble qu’au contraire multiplier de tels établissements serait une action politique forte. Le modèle parait bon et, semble t il, guère plus couteux qu’un établissement national.

Déjeuner ensuite au Schlachthof avec le ministre du Land chargé de l’intérieur, des affaires européennes et de l’enseignement (M. Stephan Toscani) avec qui nous évoquons les questions de coopération transfrontalière (création récente d’un Euro district, conseil parlementaire interrégional – Lorraine, Sarre, Rhénanie Palatinat, Luxembourg, Wallonie et les deux districts linguistiques belges). Il exprime la volonté de liens étroits et de coopération entre ces régions et vers la France. Le maintien d’un Consulat général de France est ressenti comme un engagement de la France.