Bienvenue sur ce site Archive

Je vous souhaite la bienvenue sur ce site archive de mon mandat de sénateur des Français hors de France.

Mandat que j'ai eu l'honneur de faire vivre de 2004 à 2021.
Ce site est une image à la fin de mon mandat.
Vous y trouverez plus de 2 000 articles à propos des Français de l'étranger. C'est un véritable témoignage de leur situation vis-à-vis de l'éducation, de la citoyenneté, de la protection sociale, de la fiscalité, etc. pendant ces 17 années.

Je me suis retiré de la vie politique à la fin de mon mandant en septembre 2021, je partage désormais mes réactions, points de vue, réflexion sur https://www.richardyung.fr

Merci de votre visite.

Richard Yung
Octobre 2021

Mi février un sommet Inde-Union Européenne s’est tenu à Dehli entre M. Manmohan Singh, Premier ministre indien et MM. Herman Van Rompuy, président du Conseil européen, et José Manuel Barroso, président de la Commission.

Plusieurs points ont été discutés : ouverture des marchés publics indiens, mobilité de la main d’œuvre, protection de la propriété intellectuelle, protection de l’environnement et de la diversité biologique, contrôle de l’énergie nucléaire,… Même si les progrès sont lents et que l’Inde reste marquée par une tentation pour l’isolation et le non alignement, il est essentiel que nous développions nos relations elle, sur le plan européen comme bilatéral (n’oublions la promesse d’achat d’une centaine de Rafale alors même que la tradition indienne est d’acheter son armement aux russes).

Les amis Balaramin Bichat, Radjavelou Nara et Vélangany Manuel m’accueillent à l’aéroport de Chennai (ex Madras) et m’amènent à Pondichéry (2h de route). Un déjeuner commun aux sections Français du Monde et PS a été organisé et nous sommes une bonne quinzaine à table.

Nous visitons ensuite le lycée français de Pondichéry, en compagnie du proviseur, M. Éric Compan, pour y voir les dégâts du cyclone du 31 décembre 2011, et les travaux financés par la réserve parlementaire du Sénat. Il s’agira de refaire les terrasses de deux bâtiments et de les moderniser. L’établissement compte 900 élèves avec 5 enseignants expatriés, 32 résidents et 51 contrats locaux. L’école de Chennai devrait bientôt lui être rattachée alors que celle de Karikal serait seulement labellisée. Il existe un internat géré par le lycée qui accueille 35 élèves (1000 € par an y compris les weekends et petites vacances).

Après quoi je me rends pour la première fois à Auroville fondée par Sri Arobindo et celle qu’il est usuel d’appeler « La Mère ». Communauté de méditation personnelle qui considère que l’Homme est en transition vers un (ou des) autre(s) état(s), la communauté est aussi un groupe d’entreprises prospères et renommées qui vend de nombreux produits sous leur propre marque, les profits étant collectifs. Auroville est un projet qui regroupe une communauté internationale et que les français représente la deuxième communauté la plus importante après celles des Indiens (autrement dit la première communauté des participants venant d’un pays autre que le pays d’accueil). Après avoir vu les principaux centres de la ville, nous tenons une réunion avec une quinzaine de ses membres francophones.

Le soir une réunion publique pour la campagne, dans une salle prêtée par M. Balaramin Bichat, a rassemblé 150 personnes avec qui nous parlons de la campagne présidentielle, de François Hollande et de Marc Villard, candidat pour les législatives.

Pour finir, diner privé à l’invitation de Pierre Fournier, Consul général.

13 mars : Chennai (Madras)

Nous remontons sur Chennai pour un déjeuner avec le club des affaires dirigé par Mme Camille Allauzen qui permet de rencontrer une quinzaine de nos concitoyens investis dans les affaires (ou les arts) et de parler de leur vie à Chennai comme du travail d’un sénateur des Français expatriés et de ce qu’il peut faire pour ses mandants.

Vol ensuite vers Mumbai (Bombay) où je suis accueilli par M. Jean-Raphaël Peytregnet, notre consul général.

14 mars

Toute la visite se fait avec Pascal Chazot, conseiller AFE de la région qui m’a rejoint le matin.

Le matin visite de l’école française internationale de Bombay, en compagnie du directeur, M. Denis Bariot. L’école compte 110 élèves. Elle est conventionnée de la maternelle au CM2 (en bilinguisme) puis utilise les cours du CNED jusqu’au bac. Le coût de la scolarité est de l’ordre de 13 000 €. Elle emploie 12 enseignants en contrat local. Les problèmes sont multiples : part trop élevée de la location des locaux dans le budget, statut juridique peu clair, faible nombre d’enfants indiens et du nombre global d’élèves, …
Il semble indispensable d’accroitre significativement le nombre d’élèves, de s’ouvrir à un nombre plus élevé d’enfants indiens, d’offrir le bilinguisme avec un bac international reconnu par les autorités indiennes. S’il y a environ 200 enfants français scolarisés dans d’autres établissements de Bombay, cela veut dire qu’il faut attirer au minimum 30 à, voire 40, enfants indiens pour que l’école arrive au seuil d’autonomie financier. Ceci passe sans doute par une labellisation ou une homologation avec l’AEFE mais celle-ci ne pourra assumer l’effort immobilier, du moins à ce stade. Il est souhaitable que les autorités françaises soutiennent une solution viable. J’évoquerai la situation avec Mme Anne-Marie Descôtes lors de mon prochain entretien avec elle.

M. Jean-Raphaël Peytregnet, Consul général m’invite ensuite à déjeuner avec M. Pierre Behnam, directeur de Pierre Fabre Inde, et plusieurs de ses collaborateurs : M. Marc-Antoine Hureau, Consul adjoint, M. Sébastien Andrieux, Conseiller commercial, Directeur du bureau UBIFRANCE, M. Florent Dauba, attaché financier. Nous parlons pour l’essentiel de la vie et de l’implantation des entreprises françaises en Inde ainsi que la situation économique générale. Une des difficultés que j’ai eu l’occasion de mentionner déjà, est la méconnaissance de l’Inde en France dans la vie des affaires comme dans le reste.

Suit une visite de l’Alliance française, en compagnie de Mme Dominique Frin, Attachée de Coopération pour le français, où nous sommes reçus par Mme Anne Dubourg, directrice et M. David Cortina, directeur des études. Il y a 8 centres d’enseignement (dont un nouveau acquis par l’AF), 4000 apprenants. L’AF est autofinancée (hors salaires des deux expatriés) et finance un programme d’activités culturelles (concerts, cinéma, …).

Retour au consulat général où nous avons la chance de participer à une réunion de service qui regroupe tous les responsables. Hors ceux que nous avions déjà rencontrés, nous pouvons faire le point sur les activités de coopération en matière scientifique et de recherche (énergie nucléaire, écoles d’ingénieur), l’activité de presse et communication (site internet, newsletter) et celles concernant la gestion du consulat. Pour les visas, 20 000 demandes sont traitées par an, avec peu de fraudes (comme à l’état-civil). La procédure est sous traitée à l’extérieur (y compris les demandes biométriques).

Le soir, pour finir, un entretien avec M. Pierre Labail, directeur adjoint de la chambre de commerce franco-indienne (10 agents), lui-même chef d’entreprise, qui s’est relancée récemment en tant que structure de conseil et de soutien aux PME françaises.